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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 6
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Koechlin, Raymond: L' exposition d'art chinois et japonais à l'Académie de Berlin: correspondance d'Allemagne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0521

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CORRESPONDANCE D’ALLEMAGNE

L'EXPOSITION D'ART CHINOIS ET JAPONAIS A L’ACADÉMIE DE BERLIN

Les amateurs de l’art de l’Extrême-Orient savaient que les musées de
Berlin travaillaient depuis plusieurs années à réunir des collections
chinoises et japonaises : des missions avaient été envoyées en Asie,
munies de crédits importants, des acquisitions avaient été faites aux
principales ventes et chez les marchands, mais ces achats demeuraient encaisse;
c’est à peine si quelques objets apparaissaient dans des vitrines provisoirement
installées au Kunstgewerbe-Museum, et les privilégiés étaient rares à qui s’accor-
dait la faveur d’ouvrir les boites contenant les laques et les céramiques et de
dérouler les peintures. Une exposition organisée par l’Académie de Berlin dans
ses galeries du Pariser Platz, avec le concours du Dr Kümmel, vient de faire
sortir cette collection de son ombre mystérieuse; on peut la voir aujourd’hui
entourée des meilleures pièces tirées des collections privées d’Allemagne, celles
de M. Jacoby de Berlin, de M. Oeder de Düsseldorf, de M. Moslé de Leipzig, et
nul ne saurait nier que le grand jour lui ait été extrêmement favorable. Pré-
sentée avec art, dans des salles point encombrées, aux tentures de ton délicat,
elle fait honneur au goût et à la compétence des hommes qui l’ont formée.

L’idée de constituer à Berlin des séries d’Extrême-Orient appartient à
M. Bode. M. Bode n’est point un japonisant, mais au cours de ses voyages, à
Paris notamment, il avait entrevu au Louvre et chez les amateurs des morceaux
chinois et japonais qui l’avaient frappé. 11 s’informa, reconnut qu’il était temps
encore de regagner le retard des collections allemandes, et se mit à l’œuvre. Le
hasard sert toujours les hommes avisés et énergiques. Un jour le prof. Grosse,
l’un des hommes qui connaissent le mieux en Europe l’art de l’Extrême-Orient
et qui en a réuni dans sa maison de Fribourg-en-Brisgau une des plus ma-
gnifiques collections, vint le trouver; M. Grosse avait appris que Hayashi, malade
à Tokio, avait besoin d’argent; il restait à Hayashi, même après ses ventes,
d’admirables trésors qui formaient sa collection privée et dont il n’avait jamais
 
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