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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 6
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Koechlin, Raymond: L' exposition d'art chinois et japonais à l'Académie de Berlin: correspondance d'Allemagne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0522

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490

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

voulu se séparer, mais, pressé par la nécessité, il y consentirait si la somme qui
pouvait le tirer d’embarras lui était adressée télégraphiquement. Elle était assez
forte; M. Bode n’hésita point : au nom des musées il fit un chèque, l’argent
partit, et M. Grosse eut mission de se rendre au Japon peu après pour faire le

choix. Quand il y arriva, Ilayashi
était mort, mais ses dispositions tes-
tamentaires étaient extrêmement
généreuses en faveur de ceux qui
l’avaient aidé et, grâce à son apport,
un premier fonds put être constitué,
qui devint le noyau de la collection.
Mais M. Bode n’est pas homme à
s’arrêter en chemin ; M. Grosse et le
DrKümmel qui l’accompagnait trou-
vaient maintes occasions à Kyoto :
leur mission fut étendue, l’argent
dont ils avaient besoin trouvé, grâce
à des contributions généreuses
d’amateurs qui ne savent rien refu-
ser au directeur des musées royaux,
on ne leur marchanda pas les sub-
sides, et nous pouvons juger aujour-
d’hui de l’excellence de la méthode
employée : la section d’Extrême-
Orient est devenue en quelques
années tout à fait importante et elle
a réuni des séries que lui envient
les autres musées d’Europe. On sait
qu’il a été procédé de même pour
l’Orient musulman et quelle place
le prof. Sarre a tenue dans la consti-
tution de ce département, rapide-
ment accru grâce à lui. Comme, en
Allemagne, les particuliers suivent
volontiers l’exemple des musées,
leurs propres collections se sont
augmentées en même temps que
celles de l’État, et nous pouvons, à
l’Exposition, entrevoir leur richesse.

L’ensemble de l’art d’Extrême-
Orient est représenté : peintures
sculptures, bronzes, céramiques, laques, pièces d’armures, estampes, et c’est
cette vue générale, après tant d’expositions spéciales en divers pays, plus ou
moins choisies il est vrai, qui fait la nouveauté de celle-ci. Aussi bien ne sau-
rions-nous entrer dans le détail des objets exposés; il faudra nous borner à citer
des têtes de séries, non sans nous arrêter pourtant à certaines constatations
assez curieuses sur la différence des goûts des amateurs allemands et français

UN « A R II A T »

KAKÉMONO, CHINE, XIIIe SIÈCLE
(Musée de Fribourg en Brisgau.)
 
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