Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 8.1912)

AMÉDÉE VANLOO

PEINTRE DU ROI DE PRUSSE

(premier article)

Il y a dans l’histoire de l’art
du xvme siècle français non pas
seulement une quantité très
considérable de peintres réunis
par les hasards de l’atelier ou
des fonctions officielles, et pou-
vant ainsi subir des influences
réciproques, mais, en outre, une
série de familles d’artistes qui
vivaient ensemble un certain
temps, et dont les cadets profi-
taient de l’expérience des aînés.
Je sais bien que, la plupart du
temps, ces artistes, fils, frères ou
neveux d’autres artistes, ressem-
blent à leurs parents aussi peu
qu’il est possible, et que l’on aurait de la peine à essayer une com-
paraison entre leurs personnalités : voyez la famille des Watteau
ou celle des Yernet; mais cela n’est pas toujours exact, et puisque
c’est un Vanloo que je vais étudier, je citerai auparavant Augustin
et Gabriel de Saint-Aubin, qui ont entre eux une certaine analogie
dans leurs spirituels crayonnages et dans leurs lestes croquis, les
Cochin père et fils, et même les Drouais, du moins au début de la
carrière de Drouais fils.

La famille des Vanloo, qui compte une dizaine de peintres, est
de celles où l’on reconnaît une « parenté » entre les artistes, et
Louis-Michel, par exemple, s’il a plus de maîtrise, plus d’habileté

PORTRAIT D’UN FILS D’aMÉDEE VANLOO
PAR AMÉDÉE VANLOO
(Collection de Mme Faure.)