Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 8.1912)

LES MONUMENTS À J.-J. ROUSSEAU

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Le modèle à la perruque n’était du reste pas unique. Houdon en
exécuta un autre les épaules nues et les cheveux courts. C’est sous
cette forme, plus seyante au caractère héroïque et plus conforme au
goût classique du jour,
que Rousseau dut re-
paraître au Salon de
1789. Il vient d’entrer,
il y a quelques mois,
une bonne terre cuite
de ce lype au Musée
des Arts décoratifs,
par une libéralité de
Mme Presca. Nous en
donnons aussi la re-
production. M. Buffe-
noir en possède éga-
lement une avec un
peu plus de dévelop-
pement d’épaules.

Mai s c’est sous une
troisième forme que le
buste a été peut-être
encore plus popula-
risé, et c’est cette
forme queM. Bartholo-
mé, respectueux des
« droits » de Houdon
et ne voulant pas se
permettre de refaire
un Rousseau après lui,
a fidèlement et fine-
ment reproduite de
profil dans son mé-
daillon. C’est la forme
du buste en bronze qui
appartient au Louvre
et que le moulage a répandu. Il est à l’antique; les cheveux plats
sont retenus par une bandelette analogue à celle du Voltaire,
héroïsé lui aussi et coiffé à l’antique, de la Comédie Française et de
Saint-Pétersbourg. La poitrine et les épaules sont couvertes par

BUSTE DE J.-J. ROUSSEAU, BRONZE PAR HOUDON
(Musée du Leu re.)

vnr. — 4e PÉRIODE.

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