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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 2
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Pouzet, Paul: La "Maestà Bella" de Foligno
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0150

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

retombent, sur le cou en boucles étagées. De la main droite il
presse sur son cœur un calice doré; en signe d’apaisement, il abaisse
la main gauche. Sous son manteau jaune d’or doublé de vert,
apparait une robe d’un beau violet.

Au-dessus des saints, deux anges en adoration, un de chaque
côté, entourent la Vierge. Soutenus par un nuage blanc, les bras
croisés, la tète inclinée, ils ont des expressions différentes. L’un,
avec sa figure poupine, regarde en haut; ses longs cheveux sont
ondulés et sur son front se retrouve la masse de petites boucles que
nous connaissons; il a une robe blanche, un manteau jaune, des
ailes vertes. L’autre lient les yeux baissés, des mèches de cheveux
blonds encadrent un visage allongé et recueilli. Sa robe est rose,
son manteau vert, ses ailes, soigneusement indiquées, sont jaune d’or.

Des peintures décorent également les autres parois de la niche.
Trop dégradées, elles sont sans intérêt.

Au-dessus de la niche sont peints trois médaillons reliés par un
motif d’ornementation. A droite, bien inséré dans son nimbe, appa-
rait, le cou tendu, le fin profil de l’ange annonciateur; il évoque les
anges de l’Angelico. Un petit pompon de boucles réunies et tassées,
chères à Mezzastis, semble fixer sur son front une lourde masse de
cheveux, qui le coiffe comme un casque d’or. De deux doigts de la
main droite, il salue; de la gauche, il tient des lys blancs dont la
blancheur s’accentue sur le champ vert du médaillon. En face,
encadrée dans une tapisserie, la Vierge de l’Annonciation, obéis-
sante et résignée, baisse les yeux et croise les mains sur la poitrine.
Ses cheveux blonds apparaissent sous les plis d’un voile blanc qui
lui couvre la tète; un coin du voile est disposé autour du cou et
fait un contraste voulu avec les vêtements sombres de la Vierge.
Au milieu, Dieu le Fils, la tête penchée, d’un geste accueillant,
entr’ouvre les bras en regardant sa Mère. Est-ce une prière ? Est-ce
une bénédiction? Ses traits sont marqués d’une grande douceur. De
longs cheveux descendent sur les épaules. Il porte une robe jaune et
un manteau rose doublé de vert.

Telles sont ces fresques, qui empruntent surtout aux tons éteints
du jaune, du brun, du rose et du vert le charme de leur décoration.

Au-dessus de la tête de saint Jean-Baptiste se lit une inscription
en caractères peints en blanc : « petrus antoxius de mezzastis de
tulge\eo pinxit ». Cette inscription, qui précise l’auteur, ne contient
pas de date. Mais la fresque de Santa Lucia de Foligno, datée de
1471, offre une telle ressemblance d’exécution, les petits anges sont
 
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