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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0172

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

I 54

fresques de la chapelle Saint-Sébastien, àRoure, traitait (13 mai 1518)
avec les syndics de San Biagio, près Vintimille, pour l’exécution
d’un autre retable1. Honorât Alzine, de Saint-Paul de Vence, se char-
geait (1521) de peindre la chapelle Saint-Michel à Châteauneuf-de-
Grasse2. Les peintres Jacques Suaud et Jean Ochini étaient encore
signalés à Nice en 15293. Enfin, Antoine Aundi, de Saint-Paul de
Vence4 5 comme Honorât Alzine, signait, en 1539, la Déposition de
croix que lui avait commandée le « frater et dominus Bernardns
heremita dicte ecclesic de Introvineis nominale ». Cette œuvre, exposée
dans la chapelle de l’hôpital d’Antibes, est du plus haut intérêt, non
seulement par la beauté des figures de femmes qui entourent le
corps du Christ, mais aussi par la composition. Entre la ville de
Jérusalem et le Calvaire, où les deux larrons sont encore attachés
à leur croix, circulent de nombreux personnages de petites dimen-
sions, à pied ou à cheval; de la montagne du Calvaire sort une
source où s’abreuve un juif. Cet Aundi semble bien plus original
que les successeurs de Louis Bréa; j’oserais même dire que ses
figures ont plus de charme que beaucoup de celles de l’illustre maître
niçois.

Le dernier de toute cette génération d’artistes paraît avoir été le
Monégasque Antoine Manchello. Il termina, le 1er août 1565, le
grand tableau de Saint-Michel destiné à l’église paroissiale de
Menton et qui a été exposé à Nice3. Cette œuvre tardive mérite,
malgré ses défauts et sa lourdeur de composition, de retenir un
instant l'attention. Car elle reste encore soumise aux lois d’autre-
fois, avec sa prédelle du Christ et des douze Apôtres, avec les petits
panneaux de la Pietà et de l’Annonciation qui forment son couron-
nement. Elle est aussi archaïque par sa facture, par le travail de
l’or sur l’armure du saint Michel au centre du tableau et les vête-
ments pontificaux du saint Pierre placé à sa gauche. L’imitation des

1. G. Brès, même ouvrage, p. 96. Voir encore Notizie varie, p. H à 13;
J. Levrot, p. 16.

2. G. Brès, Da un archivio notarile, t. I, p. 64. Peut-être était-il parent de ce
François Alzine, qui, le 18 juillet 1479, s’engageait à composer un missel pour
les syndics de la Napoule (même ouvrage, p. 62).

3. G. Brès, Questioni, p. 69. Jean Ochini vivait encore au 1er juin 1558.

4. A son sujet voir Alexandre Aubert fils, Histoire cVAntibes, p. 222; G. Brès,
Brevi notizie, p. 21.

5. N° 22du catalogue de l’Exposition. — L’inscription donnant le nom du peintre
et la date a été rapportée pour la première fois par M. G. Brès, Questioni, p. 70.
Voir, sur ce retable, Un peintre monégasque du xvie siècle (dans le Journal de
Monaco, 13 février 1912).
 
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