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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 3
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Oulmont, Charles: Amédée Vanloo, 2: peintre du roi de Prusse
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0244

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224

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

• « Le jeudi 9 avril 1767, à 9 heures du matin, mon épouse est
partie de Berlin avec mes trois filles », note Amédée. Et le 1er août
il envoie à sa femme 8000 livres1. Il est toujours en faveur à la cour
de Prusse; après le portrait du prince Guillaume de Brunswick
(payé 12 frédérics), c’est celui de S. A. la princesse Philippine (16 fré-
dérics). Le dernier ouvrage qu’il fait à Berlin est un plafond pour
le palais du Repos de Frédéric : Le Banquet des dieux (2 000 livres)
le 5 juillet.

La femme d’Amédée avait perdu son père en 1752, et sa mère
dix ans plus tard; le partage eut lieu le 11 juillet 1763. Les Lebrun
laissaient 99 552 livres, et Mme Yanloo avait reçu en dot 6 000 livres2.

Et Vanloo reparaît à nouveau au Salon de 1769; il y expose son
portrait du roi de Prusse3, et un tableau mythologique : LHymen
veut allumer son flambeau à celui de VAmour'". « Et vous croyez
donc, mon ami », dit Diderot à Grimm, « avoir eu tout seul le plaisir
de le voir, ce bipède sublime et rare! Détrompez-vous... Nous le
contemplions ici tout à notre aise d’après un tableau d’A. Vanloo...

trait du prince Ferdinand avec la jeune princesse, 40 louis; le portrait du prince
Ferdinand, 50 louis (9 mars 1767); un autre portrait de la princesse Ferdinand,
26 louis; la comtesse Sapia « avec des mains », 16 louis; la comtesse Estraganof,
16 louis; la comtesse Voronzof, 18 louis; la princesse Vorange (3 copies de
140 écus chacune); Mme de Pannwitz et sa fille, 40 frédérics (pour la princesse
Amélie); la comtesse de Solm, 16 frédérics; deux portraits du comte de Schlip-
penbach, 20 frédérics pièce; le portrait de la princesse Royale, 30 frédérics; du
comte de Lothon, 12 frédérics; le portrait original du roi (21 février 1767).

1. Le 27 août 1768, il lui envoie 1 800 livres, et 2 600 livres en 1769.

2. Le convoi coûta : l’église, cire, messes dites pour le repos de son âme,
(prêtre Dubois, àSaint-Fustache) 514 livres; au sieur Aubineau, marchand gantier
pour gants fournis et crêpes lors du convoi, 32 livres; aux domestiques pour ser-
vices par eux rendus lors du convoi, 9 livres; au sieur Tariot, médecin en chi-
rurgie, 72 livres; au sieur Vueillard, docteur en médecine, 30 livres; au sieur
Geoffroy pour consultations, 18 livres; à Jeanne, Ursule, Georges, domestiques de
la défunte pour 6 mois de gages, 60 livres. — Nous savons aussi ce qu’a coûté
l’enterrement du fils de Carie, César Vanloo (1er juillet 1821): convoi, 238 francs,
cérémonie de l’église, 100 francs, terrain au Père-Lachaise, 268 francs; municipa-
lité, 20 francs; bière, 6 francs; entourage rustique, 10 francs; billets de part,
5 francs; garde lu corps, 12 francs; fossoyeurs, 2 francs; tapissier, 1 franc;
cochers, 2 franc extrait de l’acte mortuaire, 2 francs; pierre et inscription,
46 francs; 2 cyprès, 2 ifs, 2 rosiers et du sureau, 9 francs; au jardinier qui a
arrangé l’emplacement, 5 francs; arrosage, 1 franc; courses de fiacres et de
cabriolets, 9 francs; menus frais, 3 francs; bonnes œuvres, 240 francs. C’est le
César qu’on appelait « le peintre des neiges ». Il lègue à son cousin Combemale sa
tabatière d’or avec le portrait en miniature du père de M. Vanloo, et sa médaille
d’or. Il demeurait 19, rue de la Jussienue.

3. Gravé par P.-G. Langlois en 1785.

4. Nos 29 et 30 : 7 pieds sur 5; 4 pieds 8 pouces sur 3 pieds 6 pouces.
 
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