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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 8.1912

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Nr. 3
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Oulmont, Charles: Amédée Vanloo, 2: peintre du roi de Prusse
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https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0246

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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chair y est, avec sa morbidesse1. » En vérité, ce peintre est un por-
traitiste excellent.

Il expose au Salon de 1773 deux toiles : Saint Louis présenté par
sa mère pour être sacré2, et La Sultane favorite avec ses femmes, servie
par des eunuques noirs et blancs3, qu’il expose de nouveau en 1775
avec La Toilette d'une Sultane, La Sultane commande des ouvrages aux
odalisques, Fête champêtre donnée par les odalisques en présence du
Sultan et de la SultaneL Ces tableaux font rire l’interlocuteur de
Diderot3... et voilà tout.

Le 23 avril 1773, Amédée s’est trouvé en possession d’un nouvel
héritage, celui de son frère Louis-Michel, mort le 20 mars 1771,
dont il est, avec sa sœur Marie-Anne, le seul héritier. Ils ont fait
faire dans une des salles du couvent des Grands-Augustins la vente
publique des tableaux dudit feu frère6; elle a rapporté 58 375 livres
et l’on a payé au sieur Basan la somme de 2 819 livres.

Au Salon de 1777, A^anloo expose une Aurore et Ce pliai e7 et un
tableau intitulé L'Électricité, qui appartient à M. Beauvarlet le gra-
veur8. En 1779, c’est un tableau allégorique dont je transcris le titre :
Le Temps découvre les Vertus, la Sagesse détruit les vices, le Soleil
anime la nature9; en 1781, une Magdeleine pénitente aux pieds de
Jésus'", Le Juif pharisien de la cour d'Hérode demandant à Jésus pour

1. T. XI, p. 477-479.

2. Pour la chapelle de l’Ecole royale militaire ; n° 23 : 9 pieds sur 6 pieds
6 pouces.

3. Destiné à être exécuté en tapisserie; n° 24 : 10 pieds sur 15.

4. Pour le roi, destinés à la tapisserie; nos 15-18 : 10 pieds 12 pouces sur
10 pieds 10 pouces, 10 pieds sur 15.

5. Op. cit., t. XII, p. 18.

6. Amédée prend, pour sa part, dans la garde-robe de son frère : un habit et
une culotte de velours, avec veste en étoffe d’argent (300 livres), un autre habit
en drap noisette (69 livres) et un autre de drap noir (90 livres). 11 prend aussi la
bague d’émeraude (360 livres). Marie-Anne reçoit, de l’abbé Terray, 6 000 livres
en paiement de son portrait par Louis-Michel. Elle donne au doreur Martin
507 livres que devait son frère; au sieur Dijon, marchand de couleurs, 56 livres;
au sieur Gauthier pour visites médicales et honoraires, 120 livres; au sieur Deni-
sot, ébéniste du roi, 200 livres; enfin au perruquier Berthelot, 241 livres. Elle
règle les dépenses de la dernière année de Michel Vanloo, qui se montaient à
9 464 livres 7 deniers. La cuisinière, Catherine, touche 150 livres pour 4 mois de
gages, et nous apprenons que Vanloo avait une maison de sept domestiques.

7. N° 8 : 10 pieds sur 7 (pour le roi).

8. N° 9 ; 3 pieds 7 pouces sur 2 pieds 3 pouces.

9. N° 10 ; 8 pieds 8 pouces sur 5 pieds 8 pouces. Dans la célèbre collection d’au-
tographes Dubrunfaut figurait, sous le n° 211, une lettre signée d’Amédée au
comte d’Angiviller (Paris, 8 juillet 1779), l’invitant à venir voir ce tableau.

10. Un critique estime que la « couleur de ce tableau est chaude, mais un peu
 
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