DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Oulmont, Charles: Amédée Vanloo, 2: peintre du roi de Prusse
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
à?Amours ’, voilà donc dix œuvres d’Amédée Vanloo qui permettent
de juger le peintre, le coloriste, le portraitiste.
En vérité, ce n’est ni un grand peintre, ni un coloriste original,
et nous aurions tort de vanter à l’excès les qualités de ce Vanloo.
Mais, peut-être parce qu’il n’eût pas été capable d’être le « décora-
teur » à la mode, peut-être parce qu’il vécut un long temps à l’écart
de la capitale et des diverses écoles de peinture, il conserva une
certaine simplicité. Comme portraitiste, il est digne d’être mis en
parallèle avec Louis-Michel, sinon pour la vigueur du dessin, car
il manque un peu de force et même de précision, du moins pour l’air
de vérité et pour l’animation qu’il sait donner aux physionomies.
11 est d’ailleurs notable (encore que je n’aie retrouvé de cet artiste
que des portraits de famille et qu'il me soit impossible d’imaginer
quels pouvaient être ces portraits de commande dont j’ai plus haut
donné la liste) qu’Amédée Vanloo n’a pas le goût de l’afféterie qui
caractérise son époque, et ne cède pas à la manie quasi générale
de ses contemporains d'emhellir ses modèles et de les peindre
entourés d'une pompe conventionnelle, ou appauvris par une
mièvrerie de rigueur.
Nous sommes heureux d’avoir remis en lumière un des membres
oubliés de cette « corporation » des Vanloo, et d’avoir étudié,
comme il était juste qu’on le fit, un artiste aimable de ce siècle où
l’on est toujours sûr de découvrir de nouveaux trésors, pourvu
qu’on l’examine avec impartialité, mais aussi avec curiosité.
CHARLES OULMONT
se trouve chez M. de Lamare. L’autre portrait de femme par Louis-Michel (robe
décolletée avec torsade deperles) est chez Mme Faure (Exposition de 1878, n° 912).
Ceserait, d’après M. Jouin, le portrait présumé de Mme L.-M. Vanloo. Dans le
numéro des Arts de novembre 1911 est reproduit un fort beau portrait de femme
peint par Michel Vanloo. L’auteur de l’article qui étudie cette toile regrette
avec raison que l’on ne soit pas mieux renseigné sur l’œuvre peint de Michel
Vanloo. J’espère un jour réparer cette injustice. En tout cas, les deux portraits
inédits que je reproduis ici sont à ajouter désormais à la liste, peu nombreuse,
de ceux que l’on connaissait déjà, et ils ont pour nous le grand intérêt, parce
qu’ils sont des portraits de famille, de n’avoir rien de la raideur des portraits
officiels.
1. Collection de M. Albert Lehmann (Exposition de portraits de femmes et
d’enrants, 1897).
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
à?Amours ’, voilà donc dix œuvres d’Amédée Vanloo qui permettent
de juger le peintre, le coloriste, le portraitiste.
En vérité, ce n’est ni un grand peintre, ni un coloriste original,
et nous aurions tort de vanter à l’excès les qualités de ce Vanloo.
Mais, peut-être parce qu’il n’eût pas été capable d’être le « décora-
teur » à la mode, peut-être parce qu’il vécut un long temps à l’écart
de la capitale et des diverses écoles de peinture, il conserva une
certaine simplicité. Comme portraitiste, il est digne d’être mis en
parallèle avec Louis-Michel, sinon pour la vigueur du dessin, car
il manque un peu de force et même de précision, du moins pour l’air
de vérité et pour l’animation qu’il sait donner aux physionomies.
11 est d’ailleurs notable (encore que je n’aie retrouvé de cet artiste
que des portraits de famille et qu'il me soit impossible d’imaginer
quels pouvaient être ces portraits de commande dont j’ai plus haut
donné la liste) qu’Amédée Vanloo n’a pas le goût de l’afféterie qui
caractérise son époque, et ne cède pas à la manie quasi générale
de ses contemporains d'emhellir ses modèles et de les peindre
entourés d'une pompe conventionnelle, ou appauvris par une
mièvrerie de rigueur.
Nous sommes heureux d’avoir remis en lumière un des membres
oubliés de cette « corporation » des Vanloo, et d’avoir étudié,
comme il était juste qu’on le fit, un artiste aimable de ce siècle où
l’on est toujours sûr de découvrir de nouveaux trésors, pourvu
qu’on l’examine avec impartialité, mais aussi avec curiosité.
CHARLES OULMONT
se trouve chez M. de Lamare. L’autre portrait de femme par Louis-Michel (robe
décolletée avec torsade deperles) est chez Mme Faure (Exposition de 1878, n° 912).
Ceserait, d’après M. Jouin, le portrait présumé de Mme L.-M. Vanloo. Dans le
numéro des Arts de novembre 1911 est reproduit un fort beau portrait de femme
peint par Michel Vanloo. L’auteur de l’article qui étudie cette toile regrette
avec raison que l’on ne soit pas mieux renseigné sur l’œuvre peint de Michel
Vanloo. J’espère un jour réparer cette injustice. En tout cas, les deux portraits
inédits que je reproduis ici sont à ajouter désormais à la liste, peu nombreuse,
de ceux que l’on connaissait déjà, et ils ont pour nous le grand intérêt, parce
qu’ils sont des portraits de famille, de n’avoir rien de la raideur des portraits
officiels.
1. Collection de M. Albert Lehmann (Exposition de portraits de femmes et
d’enrants, 1897).