Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 8.1912)

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de recourir rapidement aux matières traitées dans les divers chapitres. Ainsi,
des cinq cartes donnant l’itinéraire du voyage, la topographie de la Perse, la
région backhtiari, la division des sphères d’influence de la Russie et de l’Angle-
terre, les environs de Téhéran, deux appartiennent au tome premier, les trois
dernières au tome quatrième. Presque tous les chapitres sur l’art, sur les costumes
et les mœurs sont groupés dans le premier et le deuxième volume. Ce classement
logique des matières permettra au lecteur de retrouver aisément les passages
qui l'intéressent particulièrement. Au surplus, la table alphabétique placée à la
fin du deuxième volume renvoie aux matières en même temps qu’aux noms
propres et aux désignations géographiques. Elle donne, en outre, sous une
rubrique spéciale telle que agriculture, architecture, art textile, céramique, cos-
tumes, habitations, miniatures, mobilier, tapis, des indications fort utiles pour
se reporter aux diverses particularités concernant chacun de ces sujets. Rien n’a
été négligé, on le voit, pour que cet ouvrage magnifique fût en même temps un
livre utile, satisfaisant toutes les exigences de la critique la plus sévère.

JULES G UIP F R E Y

LES MÉDAILLES HISTORIQUES DU RÈGNE DE NAPOLÉON LE GRAND,
EMPEREUR ET ROI, par M. Ernest Babelon 1

epuis l’année 1889, où parut le premier travail d’ensemble sur la
médaille en France au xixe siècle, des études particulières se
succèdent et viennent apporter des lumières précises tantôt sur
un maître de la glyptique moderne, tantôt sur une période
déterminée de son histoire. Entre tant de contributions dignes
de retenir la sympathie, celle que l’on doit aujourd’hui à
M. Ernest Babelon est de toute première importance. Elle vaut par le nom et
l’érudition de l’auteur et aussi par le luxe de la publication, entreprise sous le
patronage libéral de la Société de numismatique de New-York.

Il ne nous souvient pas qu’un ouvrage traitant de la médaille moderne ait
déjà obtenu de pareils honneurs : son format est celui de l’in-folio; le choix du
caractère, la beauté de l’impression, la fidélité et la perfection des images lui
confèrent un prestige de fière allure. Voyons à quel objet tant de soins heureux
ont été consacrés.

La Bibliothèque Nationale garde, dans le fonds français, trois registres manu-
scrits reliés en maroquin plein, aux armes de l’Empire; au dos on lit ce titre :
Histoire métallique de l’Empereur. M. Babelon s’étonne avec raison de leur pré-
sence à la Bibliothèque Nationale; la place logique en serait bien plutôt aux
Archives de l’Institut où se trouvent les Procès-verbaux des séances cle la Commis-
sion des Inscriptions et Médailles qui découvrent la genèse de l'Histoire métallique.
La publication qui nous occupe se justifierait déjà, si elle avait pour consé-

1. Paris, Ernest Leroux, éditeur, MDCCGCXlLUn volume in-folio de lx et 430 pages,
illustré d'un portrait héliogravé en frontispice et de 402 photogravures reproduisant
201 dessins de médailles et 201 médailles.