DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Roblot-Delondre, Louise: "Vénus blessée par Diomède": tableau d'Ingres
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24885#0497
■468
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
d’après lui, dans Batelier de la rue des Capucines, alors que le
« Prix de Piome » attendait de jour en jour son ordre de départ
pour la Ville Eternelle. Le dessin est probablement celui que cite
M. Olivier Merson1 et que Réveil reproduit au trait dans son
Recueil2. La première étude reste encombrée de détails anecdo-
tiques qui nuisent à l’harmonie de la composition. Dans l'œuvre
peinte, la scène représentée reste la même, mais elle est simplifiée
et débarrassée des épisodes inutiles. Pourrait-on voir dans ce pan-
neau, — signé et daté — l’œuvre citée par M. Lapauze sous le
nom de Mars et Vénus3, esquisse envoyée de Rome à l’Ecole des
Beaux-Arts en 1806? Il semble, en tout cas, probable que ce tableau
ait été destiné à servir de maquette préalable pour une des deux
grandes compositions qu’Ingres formait le projet de peindre d’après
Elaxman4.
Chaque fois que le maître sera appelé à traiter un sujet grec, il
remontera instinctivement à la source de son inspiration première,
et son Œdipe demeure le proche parent du Mars de la collection de
Mmc L’Hériller.
ROBLOT-DELONDRE
1. Ingres, Sa vie, ses œuvres, p. 8 et 9.
2. A. Réveil, Œuvres de J.-A. Ingres, membre de l'Institut, gravées au trait sur
acier, 1800-1851, pl. VIII.
3. Ouv. cité, p. 97 et 100.
4. Jeanne Doin, art. cité, p. 336, note 2.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
d’après lui, dans Batelier de la rue des Capucines, alors que le
« Prix de Piome » attendait de jour en jour son ordre de départ
pour la Ville Eternelle. Le dessin est probablement celui que cite
M. Olivier Merson1 et que Réveil reproduit au trait dans son
Recueil2. La première étude reste encombrée de détails anecdo-
tiques qui nuisent à l’harmonie de la composition. Dans l'œuvre
peinte, la scène représentée reste la même, mais elle est simplifiée
et débarrassée des épisodes inutiles. Pourrait-on voir dans ce pan-
neau, — signé et daté — l’œuvre citée par M. Lapauze sous le
nom de Mars et Vénus3, esquisse envoyée de Rome à l’Ecole des
Beaux-Arts en 1806? Il semble, en tout cas, probable que ce tableau
ait été destiné à servir de maquette préalable pour une des deux
grandes compositions qu’Ingres formait le projet de peindre d’après
Elaxman4.
Chaque fois que le maître sera appelé à traiter un sujet grec, il
remontera instinctivement à la source de son inspiration première,
et son Œdipe demeure le proche parent du Mars de la collection de
Mmc L’Hériller.
ROBLOT-DELONDRE
1. Ingres, Sa vie, ses œuvres, p. 8 et 9.
2. A. Réveil, Œuvres de J.-A. Ingres, membre de l'Institut, gravées au trait sur
acier, 1800-1851, pl. VIII.
3. Ouv. cité, p. 97 et 100.
4. Jeanne Doin, art. cité, p. 336, note 2.