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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
les repas dans la guinguette, les danses villageoises autour du hêtre? Ce fut la
part de Debucourt. Le Parisien qu’il était eut vite fait de se dégager des modèles
flamands qui l’avaient guidé dans ses premiers sujets de bambochades.
L'anecdote burlesque ou égrillarde qu’il nous conte dans ses petits tableaux a
plusieurs fois déjà comme un air d'historiette de Paul de Kock: Les Présents
de la mariée (collection du comte de Leusse), La Jarretière de la mariée (collec-
tion Maurice Fenaille) ; ses maisons de village sont bien celles de chez nous ;
VUE DU LOUVRE, ECOLE FRANÇAISE, X Ville SIECLE
(Appartient à M. Edouard Kann.)
les mises en scènes de ses fêtes foraines, il les a certainement observées dans
ses promenades. Qui nous aurait, sans le peintre du Bal de Sceaux, sans le
peintre de la Réunion dans un bois (collection Georges Heine), conservé le
souvenir des Robinsons, des Verrières d’autrefois ? Il semble qu'on recon-
naisse la physionomie de ces horizons ; il ne devait pas les aller chercher bien
au loin ; ils ont je ne sais quels traits qu’on ne retrouverait plus quelques
lieues seulement plus avant. Ce sont leurs vapeurs légères qui donnent tant
de douceur à ses fonds. Ces éclaircies argentées dans lesquelles, aux seconds
plans de ses compositions, il nous découvre des groupes attablés ou debout à
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
les repas dans la guinguette, les danses villageoises autour du hêtre? Ce fut la
part de Debucourt. Le Parisien qu’il était eut vite fait de se dégager des modèles
flamands qui l’avaient guidé dans ses premiers sujets de bambochades.
L'anecdote burlesque ou égrillarde qu’il nous conte dans ses petits tableaux a
plusieurs fois déjà comme un air d'historiette de Paul de Kock: Les Présents
de la mariée (collection du comte de Leusse), La Jarretière de la mariée (collec-
tion Maurice Fenaille) ; ses maisons de village sont bien celles de chez nous ;
VUE DU LOUVRE, ECOLE FRANÇAISE, X Ville SIECLE
(Appartient à M. Edouard Kann.)
les mises en scènes de ses fêtes foraines, il les a certainement observées dans
ses promenades. Qui nous aurait, sans le peintre du Bal de Sceaux, sans le
peintre de la Réunion dans un bois (collection Georges Heine), conservé le
souvenir des Robinsons, des Verrières d’autrefois ? Il semble qu'on recon-
naisse la physionomie de ces horizons ; il ne devait pas les aller chercher bien
au loin ; ils ont je ne sais quels traits qu’on ne retrouverait plus quelques
lieues seulement plus avant. Ce sont leurs vapeurs légères qui donnent tant
de douceur à ses fonds. Ces éclaircies argentées dans lesquelles, aux seconds
plans de ses compositions, il nous découvre des groupes attablés ou debout à