PUYIS DE GHAVANNES
AU MUSÉE DE LYON :
LA DÉCORATION DE L’ESCALIER NEUF DU PALAIS DES ARTS
(premier article)
a Ville de Lyon fit exécuter dans la partie Sud
du Palais des Arts, en 1879-1881, d’impor-
tants travaux qui comprenaient rétablisse-
ment d'un nouvel escalier propre à desser-
vir les deux étages de la construction. L’es-
calier terminé, le Conseil des Musées obtint
de la Ville que la décoration de la partie
supérieure en fût demandée à Pu vis de
Ghavannes. Combien il est regrettable que
cet escalier n’ait pu avoir l’ampleur et la
noblesse de celui du Musée d'Amiens ! La
cage en est relativement étroite, d’une forme
presque carrée, sans rien d’heureux dans les proportions ; on ne pourra
jamais en nommer l’architecte avec ce sentiment de reconnaissance qui
entourera éternellement le nom de Diet, l’architecte d’Amiens.
Naturellement, furent fournis à Puvis de Chavannes tous les renseigne-
ments matériels qu’il fallait1 ; et lui, selon son habitude, il chercha libre-
r. On trouve dans le dossier des musées, aux Archives municipales de Lyon, la
minute d’une lettre adressée à Puvis de Ghavannes par l’architecte de la Ville, en date du
10 juillet 1883 : « Monsieur, ainsi que vous en avez exprimé le désir, j’ai fait relever,
aussi exactement que possible, les mesures des quatre faces de l’escalier et j’ai l’honneur
de vous adresser sous ce pli les dessins à grande échelle des élévations de ces façades. J’ai
cru devoir y joindre les profils grandeur naturelle des principales moulures. Avec les
AU MUSÉE DE LYON :
LA DÉCORATION DE L’ESCALIER NEUF DU PALAIS DES ARTS
(premier article)
a Ville de Lyon fit exécuter dans la partie Sud
du Palais des Arts, en 1879-1881, d’impor-
tants travaux qui comprenaient rétablisse-
ment d'un nouvel escalier propre à desser-
vir les deux étages de la construction. L’es-
calier terminé, le Conseil des Musées obtint
de la Ville que la décoration de la partie
supérieure en fût demandée à Pu vis de
Ghavannes. Combien il est regrettable que
cet escalier n’ait pu avoir l’ampleur et la
noblesse de celui du Musée d'Amiens ! La
cage en est relativement étroite, d’une forme
presque carrée, sans rien d’heureux dans les proportions ; on ne pourra
jamais en nommer l’architecte avec ce sentiment de reconnaissance qui
entourera éternellement le nom de Diet, l’architecte d’Amiens.
Naturellement, furent fournis à Puvis de Chavannes tous les renseigne-
ments matériels qu’il fallait1 ; et lui, selon son habitude, il chercha libre-
r. On trouve dans le dossier des musées, aux Archives municipales de Lyon, la
minute d’une lettre adressée à Puvis de Ghavannes par l’architecte de la Ville, en date du
10 juillet 1883 : « Monsieur, ainsi que vous en avez exprimé le désir, j’ai fait relever,
aussi exactement que possible, les mesures des quatre faces de l’escalier et j’ai l’honneur
de vous adresser sous ce pli les dessins à grande échelle des élévations de ces façades. J’ai
cru devoir y joindre les profils grandeur naturelle des principales moulures. Avec les