STATUE TOMBALE DU P R I IN G E DE JOINVILLE, PAR A IN T O N I N MERClÉ
(Chapelle Saint-Louis, Dreux )
LA CHAPELLE DE LA FAMILLE D’ORLÉANS
A DREUX
ET SES MONUMENTS FUNÉRAIRES
Comme les Bourbons, les princes d’Orléans ont leur nécropole. C’est la
chapelle Saint-Louis à Dreux. Elle date de i84o. C’est celte année que
Lefranc, à la demande de Louis-Philippe, ajouta à la précédente cha-
pelle pseudo-antique élevée récemment pour la duchesse d’Orléans douairière
les parties nouvelles, en gothique interprété à la moderne et en style Renais-
sance de la Monarchie de juillet. Le monument porte les traces trop manifestes
d'un compromis entre des tendances diverses et. du reste, imprécises. Ce
n’est donc pas l’architecture qui retient l’attention à la chapelle Saint-
Louis.
Son très réel intérêt vient de la statuaire. Celle-ci y est représentée par
vingt-deux statues qui présentent un ensemble d’œuvres d’un genre particu-
lier, la statuaire funéraire, groupées en un édifice commun, élevées à la
mémoire des membres d’une même famille et seulement réparties, malgré
leur nombre, sur environ trois quarts de siècle. Nous n’avons pas l’analogue
d’un groupement pareil dans l’histoire de notre sculpture. La basilique de
Saint-Denis, d’un intérêt si nettement supérieur par la signification artis-
tique de ses grands monuments funéraires, ne « ramasse » pas de la sorte un
ensemble si homogène.
Les tombeaux sont placés dans la partie inférieure de la chapelle. On des-
cend à cette sorte de sous-sol, du reste aussi clair que la chapelle à propre-
(Chapelle Saint-Louis, Dreux )
LA CHAPELLE DE LA FAMILLE D’ORLÉANS
A DREUX
ET SES MONUMENTS FUNÉRAIRES
Comme les Bourbons, les princes d’Orléans ont leur nécropole. C’est la
chapelle Saint-Louis à Dreux. Elle date de i84o. C’est celte année que
Lefranc, à la demande de Louis-Philippe, ajouta à la précédente cha-
pelle pseudo-antique élevée récemment pour la duchesse d’Orléans douairière
les parties nouvelles, en gothique interprété à la moderne et en style Renais-
sance de la Monarchie de juillet. Le monument porte les traces trop manifestes
d'un compromis entre des tendances diverses et. du reste, imprécises. Ce
n’est donc pas l’architecture qui retient l’attention à la chapelle Saint-
Louis.
Son très réel intérêt vient de la statuaire. Celle-ci y est représentée par
vingt-deux statues qui présentent un ensemble d’œuvres d’un genre particu-
lier, la statuaire funéraire, groupées en un édifice commun, élevées à la
mémoire des membres d’une même famille et seulement réparties, malgré
leur nombre, sur environ trois quarts de siècle. Nous n’avons pas l’analogue
d’un groupement pareil dans l’histoire de notre sculpture. La basilique de
Saint-Denis, d’un intérêt si nettement supérieur par la signification artis-
tique de ses grands monuments funéraires, ne « ramasse » pas de la sorte un
ensemble si homogène.
Les tombeaux sont placés dans la partie inférieure de la chapelle. On des-
cend à cette sorte de sous-sol, du reste aussi clair que la chapelle à propre-