DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Michel, Édouard: L' exposition des maîtres belges de 1830 à 1914 à Anvers: correspondance de Belgique
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24919#0360
LA SORTIE DELA MINE, PAR CONSTANTIN MEUNIER
(Collection de M. F. Speth, Anvers.)
CORRESPONDANCE DE RELGIQUE
L’EXPOSITION DES MAITRES BELGES DE i83o A igi4 A ANVERS
L’exposition d’œuvres choisies des maîtres belges, ouverte à Anvers du 12 juin
au 3 octobre 1920, était, dans l’esprit de ses organisateurs, destinée, comme le
dit modestement la préface du catalogue, à donner aux nombreux visiteurs
des jeux olympiques une haute idée de l’art belge au xixe siècle.
Il semble bien que, par l’importance des œuvres choisies, par le goût qui avait
présidé à leur réunion, par les comparaisons et les réflexions qu’elles devaient forcé-
ment susciter, ce but si limité ait été largement dépassé.
Cette exposition apporta, nous paraît-il, une solide contribution à l’étude d’une
des étapes les plus intéressantes du grand mouvement d’affranchissement qui a libéré,
après l’assoupissement du xvme siècle, l’art belge de la servilité étroite à l’école de
David et l’a conduit à la production de ces œuvres chaque jour plus fortes, qui ont
illustré les dernières années du xixe et le commencement de ce siècle.
C’est par l’école historique qui marque le milieu de cette vaste évolution, et qui
règne en Belgique de i83o à 1855 environ, que débutait l’exposition. A ce moment,
la peinture belge, après s’être dégagée, sous l’influence des romantiques français, de
l’art de IN avez, si froid et si impersonnel, si complètement inféodé à l'école de David,
s’adonne presque tout entière à glorifier les grands souvenirs du pays et à peindre
les événements qui ont agité son histoire : cela sans doute indique déjà un progrès
(Collection de M. F. Speth, Anvers.)
CORRESPONDANCE DE RELGIQUE
L’EXPOSITION DES MAITRES BELGES DE i83o A igi4 A ANVERS
L’exposition d’œuvres choisies des maîtres belges, ouverte à Anvers du 12 juin
au 3 octobre 1920, était, dans l’esprit de ses organisateurs, destinée, comme le
dit modestement la préface du catalogue, à donner aux nombreux visiteurs
des jeux olympiques une haute idée de l’art belge au xixe siècle.
Il semble bien que, par l’importance des œuvres choisies, par le goût qui avait
présidé à leur réunion, par les comparaisons et les réflexions qu’elles devaient forcé-
ment susciter, ce but si limité ait été largement dépassé.
Cette exposition apporta, nous paraît-il, une solide contribution à l’étude d’une
des étapes les plus intéressantes du grand mouvement d’affranchissement qui a libéré,
après l’assoupissement du xvme siècle, l’art belge de la servilité étroite à l’école de
David et l’a conduit à la production de ces œuvres chaque jour plus fortes, qui ont
illustré les dernières années du xixe et le commencement de ce siècle.
C’est par l’école historique qui marque le milieu de cette vaste évolution, et qui
règne en Belgique de i83o à 1855 environ, que débutait l’exposition. A ce moment,
la peinture belge, après s’être dégagée, sous l’influence des romantiques français, de
l’art de IN avez, si froid et si impersonnel, si complètement inféodé à l'école de David,
s’adonne presque tout entière à glorifier les grands souvenirs du pays et à peindre
les événements qui ont agité son histoire : cela sans doute indique déjà un progrès