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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 6.1922

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Nr. 1
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Reinach, Théodore: Deux „Athéna" en bronze
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https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0044

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DEUX « ATHÉNA » EN BRONZE

3i

On aimerait à savoir quel aspect particulier du mythe d’Athéna a inspiré
l’auteur de ce chef-d’œuvre. Là-dessus, la fantaisie des arcliéologuess’est donné
libre carrière sans que, parmi tant d’hypothèses contradictoires, aucune ait
réussi à s’imposer. On a
parlé tantôt d’une Athéna
Aléa, tantôt d’une A théna
Skiras, plus ou moins
cousine de l’Atliéna A Ikis.

Hettner, suivi par Furt-
Aviingler, a fait grand état
d’un accessoire que pré-
sente la réplique Rospi-
gliosi : c’est l’extrémité
de la queue dentelée
d’une figure (semble-t-il)
de monstre marin, sculp
tée sur la base, à la droite
de la déesse. Le restaura-
teur italien en a fait une
sirène, mais la sirène
antique, on le sait, avait
un corps d’oiseau ; on
préfère donc y voir un
triton, non pas le vieux
dieu de la mer exproprié
par Poséidon, mais la
personnification d un des
torrents de ce nom que
la légende plaçait en Béo-
tie, en Arcadie, ou en
Libye, et au bord duquel
Athéna était censée avoir
grandi. Et dès lors notre
Athéna a été baptisée
du nom de Tritogeneia,
pris au sens où une exégèse tardive interprétait cette épithète mysteneu
Tout cela est bien alambiqué. Le triton n’est pas un attribut exclus)
d’Athéna1. A l’époque post-classique, il est devenu un ornement presqu

STATUE ANTIQUE d’aTHÉNA, MARBRE
(Musée des Offices, Florence.)

se.

. Pour le triton à côté d’Athéna voir, par exemple, Braun, Annali, i84i (vase de
 
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