DEUX « ATHÉNA » EN BRONZE
3i
On aimerait à savoir quel aspect particulier du mythe d’Athéna a inspiré
l’auteur de ce chef-d’œuvre. Là-dessus, la fantaisie des arcliéologuess’est donné
libre carrière sans que, parmi tant d’hypothèses contradictoires, aucune ait
réussi à s’imposer. On a
parlé tantôt d’une Athéna
Aléa, tantôt d’une A théna
Skiras, plus ou moins
cousine de l’Atliéna A Ikis.
Hettner, suivi par Furt-
Aviingler, a fait grand état
d’un accessoire que pré-
sente la réplique Rospi-
gliosi : c’est l’extrémité
de la queue dentelée
d’une figure (semble-t-il)
de monstre marin, sculp
tée sur la base, à la droite
de la déesse. Le restaura-
teur italien en a fait une
sirène, mais la sirène
antique, on le sait, avait
un corps d’oiseau ; on
préfère donc y voir un
triton, non pas le vieux
dieu de la mer exproprié
par Poséidon, mais la
personnification d un des
torrents de ce nom que
la légende plaçait en Béo-
tie, en Arcadie, ou en
Libye, et au bord duquel
Athéna était censée avoir
grandi. Et dès lors notre
Athéna a été baptisée
du nom de Tritogeneia,
pris au sens où une exégèse tardive interprétait cette épithète mysteneu
Tout cela est bien alambiqué. Le triton n’est pas un attribut exclus)
d’Athéna1. A l’époque post-classique, il est devenu un ornement presqu
STATUE ANTIQUE d’aTHÉNA, MARBRE
(Musée des Offices, Florence.)
se.
. Pour le triton à côté d’Athéna voir, par exemple, Braun, Annali, i84i (vase de
3i
On aimerait à savoir quel aspect particulier du mythe d’Athéna a inspiré
l’auteur de ce chef-d’œuvre. Là-dessus, la fantaisie des arcliéologuess’est donné
libre carrière sans que, parmi tant d’hypothèses contradictoires, aucune ait
réussi à s’imposer. On a
parlé tantôt d’une Athéna
Aléa, tantôt d’une A théna
Skiras, plus ou moins
cousine de l’Atliéna A Ikis.
Hettner, suivi par Furt-
Aviingler, a fait grand état
d’un accessoire que pré-
sente la réplique Rospi-
gliosi : c’est l’extrémité
de la queue dentelée
d’une figure (semble-t-il)
de monstre marin, sculp
tée sur la base, à la droite
de la déesse. Le restaura-
teur italien en a fait une
sirène, mais la sirène
antique, on le sait, avait
un corps d’oiseau ; on
préfère donc y voir un
triton, non pas le vieux
dieu de la mer exproprié
par Poséidon, mais la
personnification d un des
torrents de ce nom que
la légende plaçait en Béo-
tie, en Arcadie, ou en
Libye, et au bord duquel
Athéna était censée avoir
grandi. Et dès lors notre
Athéna a été baptisée
du nom de Tritogeneia,
pris au sens où une exégèse tardive interprétait cette épithète mysteneu
Tout cela est bien alambiqué. Le triton n’est pas un attribut exclus)
d’Athéna1. A l’époque post-classique, il est devenu un ornement presqu
STATUE ANTIQUE d’aTHÉNA, MARBRE
(Musée des Offices, Florence.)
se.
. Pour le triton à côté d’Athéna voir, par exemple, Braun, Annali, i84i (vase de