LES RÉCENTES ACQUISITIONS
DU DÉPARTEMENT DES OBJETS D’ART
AU MUSÉE DU LOUVRE
(deuxième et dernier article1)
MOYEN AGE ET RENAISSANCE
Quand la guerre de i g 14 commença à
dérouler ses redoutables péripéties, le dan-
ger auquel étaient exposées les collections
nationales fut certainement le plus lourd de
nos soucis ; des précautions furent immé-
diatement prises pour mettre à l’abri les
choses les plus précieuses, et l’on put se
demander ce qu’il adviendrait du reste. Le
musée n’était plus qu’un squelette : la vie
s’en était retirée. Or, par un phénomène
inouï dans l’histoire des musées, jamais on
ne vit semblable accroissement des collec-
tions du fait de la générosité privée ; il sem-
blait que, dans la tension des énergies et
des volontés, se manifestaient celles des amateurs pour que le patrimoine
national se reconstituât plus riche encore qu’auparavant et que le Musée du
Louvre apparût encore plus triomphant du fait de leur libéralité. C’est ainsi
que se révélèrent les donations de M. Félix Doistau, de la marquise Arconati
Visconli, du baron de Schlicliting, de M. A. Chabrière, de M. Paul Garnier,
de M. Gustave Dreyfus, et qu’après la paix persistèrent les généreuses, et efïi-
i. V. Gazette des Beaux-Arts, 1922, t. II, p. 1.
PLAT EN M A J O LIQ U E, FLORENCE
X V 0 S I È C I. E
(Donation Arconati Visconli, Musée du Louvre.)
DU DÉPARTEMENT DES OBJETS D’ART
AU MUSÉE DU LOUVRE
(deuxième et dernier article1)
MOYEN AGE ET RENAISSANCE
Quand la guerre de i g 14 commença à
dérouler ses redoutables péripéties, le dan-
ger auquel étaient exposées les collections
nationales fut certainement le plus lourd de
nos soucis ; des précautions furent immé-
diatement prises pour mettre à l’abri les
choses les plus précieuses, et l’on put se
demander ce qu’il adviendrait du reste. Le
musée n’était plus qu’un squelette : la vie
s’en était retirée. Or, par un phénomène
inouï dans l’histoire des musées, jamais on
ne vit semblable accroissement des collec-
tions du fait de la générosité privée ; il sem-
blait que, dans la tension des énergies et
des volontés, se manifestaient celles des amateurs pour que le patrimoine
national se reconstituât plus riche encore qu’auparavant et que le Musée du
Louvre apparût encore plus triomphant du fait de leur libéralité. C’est ainsi
que se révélèrent les donations de M. Félix Doistau, de la marquise Arconati
Visconli, du baron de Schlicliting, de M. A. Chabrière, de M. Paul Garnier,
de M. Gustave Dreyfus, et qu’après la paix persistèrent les généreuses, et efïi-
i. V. Gazette des Beaux-Arts, 1922, t. II, p. 1.
PLAT EN M A J O LIQ U E, FLORENCE
X V 0 S I È C I. E
(Donation Arconati Visconli, Musée du Louvre.)