DEUX MAQUETTES EN BRONZE
DE LA RENAISSANCE ITALIENNE
est sous l’impression d'une journée passée chez
des collectionneurs de Pétrograd que je pré-
sente, encore tout ému, aux fervents de l’art
deux merveilles de la Renaissance rencontrées
là parmi tant de belles choses et dont les photo-
graphies placées dans le texte de celte étude faci-
literont l’examen détaillé.
L’une de ces pièces est une Madone debout
portant VEnjanl Jésus1 qu’au premier coup d’œil
j’attribuai à Jacopo Tatti, dit Sansovino, car ce
nom à l’exclusion de tout autre s’imposait à
mon esprit: la signature classique du maître, malicieusement dissimulée à
mes regards, confirma après coup mon impression première.
Un large tribut d’admiration accordé à cette précieuse maquette, mes hôtes
attirèrent mon attention sur une autre statuette à cire perdue non moins remar-
quable que la première, plus captivante peut-être par le mystère de son
origine : une figure d’homme fièrement campée, noblement drapée, un
Tintoret en sculpture. Dès l’abord l’allure générale, la beauté de la tête et
surtout le bras du personnage — remarquable morceau de nu — me con-
quirent tout entier.
Le lendemain de cette journée, albo notanda lapillo, parcourant à l’Ermitage
les documents accumulés dans les cartons de mon regretté et savant ami
Platon de Waxel, je ne tardai pas à obtenir pour notre Madone des données i.
i. Hauteur o"‘47.
DE LA RENAISSANCE ITALIENNE
est sous l’impression d'une journée passée chez
des collectionneurs de Pétrograd que je pré-
sente, encore tout ému, aux fervents de l’art
deux merveilles de la Renaissance rencontrées
là parmi tant de belles choses et dont les photo-
graphies placées dans le texte de celte étude faci-
literont l’examen détaillé.
L’une de ces pièces est une Madone debout
portant VEnjanl Jésus1 qu’au premier coup d’œil
j’attribuai à Jacopo Tatti, dit Sansovino, car ce
nom à l’exclusion de tout autre s’imposait à
mon esprit: la signature classique du maître, malicieusement dissimulée à
mes regards, confirma après coup mon impression première.
Un large tribut d’admiration accordé à cette précieuse maquette, mes hôtes
attirèrent mon attention sur une autre statuette à cire perdue non moins remar-
quable que la première, plus captivante peut-être par le mystère de son
origine : une figure d’homme fièrement campée, noblement drapée, un
Tintoret en sculpture. Dès l’abord l’allure générale, la beauté de la tête et
surtout le bras du personnage — remarquable morceau de nu — me con-
quirent tout entier.
Le lendemain de cette journée, albo notanda lapillo, parcourant à l’Ermitage
les documents accumulés dans les cartons de mon regretté et savant ami
Platon de Waxel, je ne tardai pas à obtenir pour notre Madone des données i.
i. Hauteur o"‘47.