LA BELLE AU BOIS DORMANT, TAPISSERIE PAR M. JEAN VEBER
(Musée des Gobelins.)
TAPISSERIES MODERNES DES GORELINS
Ces tapisseries sont exposées dans le nouveau musée de la Manufacture.
Ce musée, grand bâtiment commencé avant la guerre, n’est pas
encore achevé. Ses pierres blanches, sa façade monumentale, font
contraste avec les petites constructions qui s’élevèrent, les unes après les
autres, sur l'emplacement acquis par Colbert en 1662, constructions mi-
artisanes, mi-administratives, dont la physionomie architecturale parle, sans
emphase officielle, d’un passé de glorieux labeur.
Dans les cours, Colbert, et le premier directeur des Gobelins, Le Brun,
semblent, du haut de leur piédestal, présider sans déplaisir à la vie nouvelle
des ateliers où l’esprit moderne a été introduit par M. Gustave Geffroy,
administrateur depuis 1908. Ce modernisme n’a rien bouleversé dans les
techniques. Celles-ci ont gardé leurs traditions pures. On peut se demander
pourtant si la virtuosité des tapissiers ne s’est pas accrue en ayant à jouer
sur un clavier de nuances qui, de nos jours, s’est étendu, compliqué. Il est
possible qu'une tapisserie où ne sont pas négligées les vibrations de l’atmo-
sphère, les bissons de la lumière, soit plus que jamais œuvre de longue
haleine, de patience opiniâtre et méticuleuse, de délicatesse visuelle. Les
Gobelins modernes n’en sont pas moins des « Gobelins » quant à l’ancienne
(Musée des Gobelins.)
TAPISSERIES MODERNES DES GORELINS
Ces tapisseries sont exposées dans le nouveau musée de la Manufacture.
Ce musée, grand bâtiment commencé avant la guerre, n’est pas
encore achevé. Ses pierres blanches, sa façade monumentale, font
contraste avec les petites constructions qui s’élevèrent, les unes après les
autres, sur l'emplacement acquis par Colbert en 1662, constructions mi-
artisanes, mi-administratives, dont la physionomie architecturale parle, sans
emphase officielle, d’un passé de glorieux labeur.
Dans les cours, Colbert, et le premier directeur des Gobelins, Le Brun,
semblent, du haut de leur piédestal, présider sans déplaisir à la vie nouvelle
des ateliers où l’esprit moderne a été introduit par M. Gustave Geffroy,
administrateur depuis 1908. Ce modernisme n’a rien bouleversé dans les
techniques. Celles-ci ont gardé leurs traditions pures. On peut se demander
pourtant si la virtuosité des tapissiers ne s’est pas accrue en ayant à jouer
sur un clavier de nuances qui, de nos jours, s’est étendu, compliqué. Il est
possible qu'une tapisserie où ne sont pas négligées les vibrations de l’atmo-
sphère, les bissons de la lumière, soit plus que jamais œuvre de longue
haleine, de patience opiniâtre et méticuleuse, de délicatesse visuelle. Les
Gobelins modernes n’en sont pas moins des « Gobelins » quant à l’ancienne