LES PETITS PORTRAITS DANS LE GOUT POMPÉIEN
DE JEAN-URBAIN GUÉRIN
Dans un article qui date de près de vingt-
cinq ans1, M. Camille Benoît signala un
jour, sous le titre: Un chef-d’œuvre dans la
collection Thiers, une miniature représen-
tant deux silhouettes de femmes se donnant
le bras, sur un fond noir, qui fait partie de
celte collection léguée en 1884 au Musée
du Louvre. La jolie gravure par Ardail qui
accompagnait l’article soulignait agréable-
ment la beauté de cet ouvrage, mais les
recherches sur les personnages représentés
n’avaient donné aucun résultat, et l’identi-
fication du peintre n’alla pas au delà d’une
vague attribution à un artiste anglais,
peut-être à Samuel Shelley.
Déjà Charles Blanc, dans le catalogue de la collection Thiers2, avait essayé
de donner une paternité à cette jolie peinture : il l’avait attribuée au minia-
turiste suédois Pierre-Adolphe Hall ; M. Bouchot, pris de doute, émit ensuite
l’opinion que l’auteur devait plutôt appartenir à l'école anglaise ; M. Benoît
crut faire un pas en avant en prononçant le nom de Samuel Shelley.
Celte hypothèse ne lit pas fortune. M. Fournier-Sarlovèze, en effet, dans
son ouvrage sur les peintres de Stanislas-Auguste II de Pologne3, proposa pour
PORTRAIT D’UN INCONNU
MINIATURE
PAR JEAN-URBAIN GUÉRIN
(Musée du Louvre.)
i. Revue de l’art ancien et moderne, octobre 1898, p. 353.
a. Collection d’objets d’art de M. Thiers léguée aa Musée du Louvre: Catalogue; Paris, 1884.
3. Alexandre Kucharsky ; Paris, 1907 (extrait de la Revue de l’art ancien et moderne).
— 5e PÉRIODE. 45
VI.
DE JEAN-URBAIN GUÉRIN
Dans un article qui date de près de vingt-
cinq ans1, M. Camille Benoît signala un
jour, sous le titre: Un chef-d’œuvre dans la
collection Thiers, une miniature représen-
tant deux silhouettes de femmes se donnant
le bras, sur un fond noir, qui fait partie de
celte collection léguée en 1884 au Musée
du Louvre. La jolie gravure par Ardail qui
accompagnait l’article soulignait agréable-
ment la beauté de cet ouvrage, mais les
recherches sur les personnages représentés
n’avaient donné aucun résultat, et l’identi-
fication du peintre n’alla pas au delà d’une
vague attribution à un artiste anglais,
peut-être à Samuel Shelley.
Déjà Charles Blanc, dans le catalogue de la collection Thiers2, avait essayé
de donner une paternité à cette jolie peinture : il l’avait attribuée au minia-
turiste suédois Pierre-Adolphe Hall ; M. Bouchot, pris de doute, émit ensuite
l’opinion que l’auteur devait plutôt appartenir à l'école anglaise ; M. Benoît
crut faire un pas en avant en prononçant le nom de Samuel Shelley.
Celte hypothèse ne lit pas fortune. M. Fournier-Sarlovèze, en effet, dans
son ouvrage sur les peintres de Stanislas-Auguste II de Pologne3, proposa pour
PORTRAIT D’UN INCONNU
MINIATURE
PAR JEAN-URBAIN GUÉRIN
(Musée du Louvre.)
i. Revue de l’art ancien et moderne, octobre 1898, p. 353.
a. Collection d’objets d’art de M. Thiers léguée aa Musée du Louvre: Catalogue; Paris, 1884.
3. Alexandre Kucharsky ; Paris, 1907 (extrait de la Revue de l’art ancien et moderne).
— 5e PÉRIODE. 45
VI.