DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Nicolle, Marcel: La "Vierge du Chevalier de Montesa" au Musée du Prado
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0372
LA «VIERGE DU CHEVALIER DE MONTESA »
AU MUSÉE DU PRADO
k Musée de Madrid s’est enrichi en 1919 d’une
peinture qui mérite de retenir l'attention tant
pour ses qualités propres que pour le problème
d’attribution qu’elle soulève.
Dans un décor de riche architecture, la Vierge
est assise sur un trône à panneaux de marbre
et à ornements sculptés et dorés, dans le style
de la Renaissance italienne. Un bandeau d’orfè-
vrerie serre ses cheveux dont les mèches retom-
bent en fines boucles autour du cou et sur les
épaules. Un galon à double rang de perles garnit l’échancrure de sa robe
sur la poitrine; un autre, alourdi, en plus, de cabochons le bord de sou
manteau. Elle tient devant elle l’Enfant Jésus enveloppé dans un voile
transparent. De chaque côté de la Madone, on aperçoit un saint religieux,
portant la crosse : celui de gauche, en manteau noir, a les yeux baissés sur
un livre posé sur une main et qu’il feuillette de l’autre; celui de droite, en
robe blanche, un livre sous le bras, présente au divin groupe le donateur
agenouillé, les mains jointes. Ua Vierge dirige son regard vers ce dernier
personnage et l’Enfant Jésus se tourne pour le bénir. Un tapis d’Orient est
étendu sur les marches du trône ; un carrelage à damier couvre le sol de la
galerie où se passe cette scène et dont les areades à ciel ouvert laissent voir
un fond de paysage.
Ua tête de la Vierge est toute ronde, d’expression jeune et paisible. Les
formes de l’Enfant Jésus apparaissent très graciles. Les visages des deux
AU MUSÉE DU PRADO
k Musée de Madrid s’est enrichi en 1919 d’une
peinture qui mérite de retenir l'attention tant
pour ses qualités propres que pour le problème
d’attribution qu’elle soulève.
Dans un décor de riche architecture, la Vierge
est assise sur un trône à panneaux de marbre
et à ornements sculptés et dorés, dans le style
de la Renaissance italienne. Un bandeau d’orfè-
vrerie serre ses cheveux dont les mèches retom-
bent en fines boucles autour du cou et sur les
épaules. Un galon à double rang de perles garnit l’échancrure de sa robe
sur la poitrine; un autre, alourdi, en plus, de cabochons le bord de sou
manteau. Elle tient devant elle l’Enfant Jésus enveloppé dans un voile
transparent. De chaque côté de la Madone, on aperçoit un saint religieux,
portant la crosse : celui de gauche, en manteau noir, a les yeux baissés sur
un livre posé sur une main et qu’il feuillette de l’autre; celui de droite, en
robe blanche, un livre sous le bras, présente au divin groupe le donateur
agenouillé, les mains jointes. Ua Vierge dirige son regard vers ce dernier
personnage et l’Enfant Jésus se tourne pour le bénir. Un tapis d’Orient est
étendu sur les marches du trône ; un carrelage à damier couvre le sol de la
galerie où se passe cette scène et dont les areades à ciel ouvert laissent voir
un fond de paysage.
Ua tête de la Vierge est toute ronde, d’expression jeune et paisible. Les
formes de l’Enfant Jésus apparaissent très graciles. Les visages des deux