FRISE EN TERRE CUITE PEINTE, PAR HENRY CRÛS
Appartient à M. le baron Yitta. — Salon d’Automne.
LE SALON D’AUTOMNE
MASQUE DE MERCURE
PATE DE VERRE
PAR HENRY CRÛS
(Appartient à Mmc veuve Murat.
Salon (l'Automne.)
C’est avec l’esprit bien ouvert à tous les modes de
l’art contemporain qu’il faut aborder le Salon d’Au-
tomne. Sa vitalité n’est; plus à découvrir. Ce Salon est
une association de chercheurs convaincus et souvent
enthousiastes. Rien n’est plus vivifiant que leur lutte
pour l’inédit, car cette lutte exige sans cesse de nou-
veaux efforts et de nouvelles énergies.
Comme hors-d’œuvre, il y a naturellement des
rétrospectives. Elles sont au nombre de quatre. La plus
réussie est celle de Henry Cros (18/10-1907). Quelques
belles pièces, judicieusement choisies, fixent les diffé-
rents stades de cette vie laborieuse et intègre. Dès sa
jeunesse, et après les bien sèches leçons qu’il reçut d’Etex, Henry Cros par-
ticipa au mouvement de la sculpture polychrome en modelant des cires
colorées. La Femme à la mandore, délicate effigie toute empreinte de l’art
subtil et raffiné de la Renaissance, est la première en date. Puis, remontant
plus loin vers le passé, Henry Cros chercha dans les textes anciens qui lui
étaient familiers, les procédés de la peinture à l’encaustique. Des têtes de
femmes évoquent alors certains masques d’Antinoé, tandis que des nudités
sveltes et légères précisent l’objet d’un idéal que l’artiste réalisera intégrale-
ment dans ses pâtes de verre. Il est bon de rappeler que la toute première
pièce de ce genre, dont la technique découlait des mêmes textes, fut cuite
au feu de coke, dans une cheminée ordinaire ( 1883). Par la suite, disposant
enfin d’un lour à moulle, grâce aux libéralités de M. de Lamotte et de Nubar
Pacha, Henry Cros put étendre ses expériences qu’il poursuivit à Sèvres dans
des conditions encore Pl us favorables. Jusqu’à sa mort, le génie superbe de
l’invention posséda son esprit.
VI. - 5e PÉRIODE.
4l
Appartient à M. le baron Yitta. — Salon d’Automne.
LE SALON D’AUTOMNE
MASQUE DE MERCURE
PATE DE VERRE
PAR HENRY CRÛS
(Appartient à Mmc veuve Murat.
Salon (l'Automne.)
C’est avec l’esprit bien ouvert à tous les modes de
l’art contemporain qu’il faut aborder le Salon d’Au-
tomne. Sa vitalité n’est; plus à découvrir. Ce Salon est
une association de chercheurs convaincus et souvent
enthousiastes. Rien n’est plus vivifiant que leur lutte
pour l’inédit, car cette lutte exige sans cesse de nou-
veaux efforts et de nouvelles énergies.
Comme hors-d’œuvre, il y a naturellement des
rétrospectives. Elles sont au nombre de quatre. La plus
réussie est celle de Henry Cros (18/10-1907). Quelques
belles pièces, judicieusement choisies, fixent les diffé-
rents stades de cette vie laborieuse et intègre. Dès sa
jeunesse, et après les bien sèches leçons qu’il reçut d’Etex, Henry Cros par-
ticipa au mouvement de la sculpture polychrome en modelant des cires
colorées. La Femme à la mandore, délicate effigie toute empreinte de l’art
subtil et raffiné de la Renaissance, est la première en date. Puis, remontant
plus loin vers le passé, Henry Cros chercha dans les textes anciens qui lui
étaient familiers, les procédés de la peinture à l’encaustique. Des têtes de
femmes évoquent alors certains masques d’Antinoé, tandis que des nudités
sveltes et légères précisent l’objet d’un idéal que l’artiste réalisera intégrale-
ment dans ses pâtes de verre. Il est bon de rappeler que la toute première
pièce de ce genre, dont la technique découlait des mêmes textes, fut cuite
au feu de coke, dans une cheminée ordinaire ( 1883). Par la suite, disposant
enfin d’un lour à moulle, grâce aux libéralités de M. de Lamotte et de Nubar
Pacha, Henry Cros put étendre ses expériences qu’il poursuivit à Sèvres dans
des conditions encore Pl us favorables. Jusqu’à sa mort, le génie superbe de
l’invention posséda son esprit.
VI. - 5e PÉRIODE.
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