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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 6.1922

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Nr. 1
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Deschamps, Paul: Notes sur la sculpture romane en Bourgogne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0075

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

détail, avaient, en effet, pu formuler à la légère certaines opinions inexactes,
la doctrine établie par les archéologues éminents qui ont publié les princi-
paux ouvrages sur la sculpture romane tels que le comte Robertde Lasteyrie,
MM. André Michel et Emile Mâle, répond à la saine critique et qu'il n’y a
pas lieu, dans l’état actuel de nos connaissances, de modifier les résultats
de leurs recherches. Tout au plus peut-on apporter quelques précisions
nouvelles à cette doctrine1.

En revanche nous avons observé que M. Porter était plusieurs fois tombé
dans l’erreur. Toute date fournie par un texte ou une inscription ne doit pas
être acceptée aveuglément. Elle n’est qu’un élément d’information qui doit

être contrôlé ; c’est ce que
M. Porter n’a pas toujours
fait. Nous allons essayer de le
démontrer.

S’il est vrai, comme le dit
M. Porter, que nous sommes
bien mal servis pour établir la
chronologie de nos monu-
ments romans en France, la
tâche de l'archéologue est par-
ticulièrement difficile quand
il s’agit d’une sculpture ou
d’une peinture. Les chro-
niques parlent rarement d’œu-
vres de ce genre. Ces orne-
ments, qui ne sont pas des
éléments indispensables de la
construction, peuvent très sou-
vent avoir été ajoutés, si bien
que les dates de consécration qui sont les plus sérieuses bases que nous ayons
le plus souvent pour fixer l’âge d’une église, ne peuvent pas être appliquées
d’une façon certaine à des sculptures ou à des peintures. En sorte que, mal-
gré le besoin de certitude qu’ont les historiens, il faut souvent ajouter à des
textes précis des hypothèses fondées sur des comparaisons judicieuses et sur
des déductions logiques. Celles-ci sont permises, car l’art, dans ses mani-
festations de tous les temps, est en évolution constante. Comme la nature,

i. Un autre critique a voulu, il y a quelques années, combattre les théories générale-
ment admises par nos meilleurs archéologues sur l’art français du Moyen âge. Voir la
vigoureuse et magistrale réplique de M. E. Lefèvre-Pontalis : L’école orthodoxe et
l’archéologue moderniste, dans le Bulletin monumental, 1911, p. 5-4a.
 
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