DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Deschamps, Paul: Notes sur la sculpture romane en Bourgogne
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0084
NOTES SUR LA. SCULPTURE ROMANE EN BOURGOGNE
71
œuvres, celles de Cluny sont les plus
belles, mais on y retrouve, avec plus
de génie toutefois, le style des artistes
de Vézelay et d’Aulun et leurs procédés1.
Il est déjà assez surprenant qu’un
artiste de ce temps ait su manier le ciseau
avec tant d’habileté, et il ne faut pas
faire remonter ces chefs-d’œuvre jusqu’à
une époque où l’art de la sculpture
n’était encore qu’en enfance.
Phot. Ueuzé.
Au sujet de l’église de Vézelay, M. Por-
ter écrit : « En iio4 on célébrait la
consécration du chœur de l’abbaye
clunisienne de Vézelay et l'on commen-
çait la construction de la nef. Le chœur
fut refait un siècle plus tard2; mais la
nef, commencée dès iio/i, existe toujours... ; elle était terminée en 1120.
Cette même année un incendie occasionnait des dégâts très graves dans le
LA TENTATION d’aüAM ET d’ÈVE
CHAPITEAU
A L’ÉGLISE DE VÉZELAY
(xie SIÈCLE)
couvent, mais l’église n’était pas en-
dommagée, »
Le seul document qui nous renseigne
sur les débuts de la construction de
cette église est un passage du Chronicon
Vizelaciense où on lit sous la date de
1 io4 : « Dedicatio ecclesie Vizeliaci ab
1. Si l’examen du style des chapiteaux per-
met d’en fixer la date, l’étude de l’iconographie
et la comparaison des scènes traitées de façon
identique dans divers monuments peut y con-
tribuer également. C’est ainsi que le musicien
que l’on voit à Cluny portant sur ses épaules
un bâton où sont suspendues des clochettes se
retrouve sur des chapiteaux de Vézelay et
d’Autun (voir ces trois chapiteaux dans l’article
du Dr Pouzet cité ci-dessus, fig. r, 2 et 3). Les
mêmes personnages dans des attitudes sem-
blables se rencontrent à Autun et à Saulieu dans
les scènes, que nous reproduisons, de la Fuite
en Égypte et du Noli me tangere.
a. En n65, un incendie détruisit le chœur.
71
œuvres, celles de Cluny sont les plus
belles, mais on y retrouve, avec plus
de génie toutefois, le style des artistes
de Vézelay et d’Aulun et leurs procédés1.
Il est déjà assez surprenant qu’un
artiste de ce temps ait su manier le ciseau
avec tant d’habileté, et il ne faut pas
faire remonter ces chefs-d’œuvre jusqu’à
une époque où l’art de la sculpture
n’était encore qu’en enfance.
Phot. Ueuzé.
Au sujet de l’église de Vézelay, M. Por-
ter écrit : « En iio4 on célébrait la
consécration du chœur de l’abbaye
clunisienne de Vézelay et l'on commen-
çait la construction de la nef. Le chœur
fut refait un siècle plus tard2; mais la
nef, commencée dès iio/i, existe toujours... ; elle était terminée en 1120.
Cette même année un incendie occasionnait des dégâts très graves dans le
LA TENTATION d’aüAM ET d’ÈVE
CHAPITEAU
A L’ÉGLISE DE VÉZELAY
(xie SIÈCLE)
couvent, mais l’église n’était pas en-
dommagée, »
Le seul document qui nous renseigne
sur les débuts de la construction de
cette église est un passage du Chronicon
Vizelaciense où on lit sous la date de
1 io4 : « Dedicatio ecclesie Vizeliaci ab
1. Si l’examen du style des chapiteaux per-
met d’en fixer la date, l’étude de l’iconographie
et la comparaison des scènes traitées de façon
identique dans divers monuments peut y con-
tribuer également. C’est ainsi que le musicien
que l’on voit à Cluny portant sur ses épaules
un bâton où sont suspendues des clochettes se
retrouve sur des chapiteaux de Vézelay et
d’Autun (voir ces trois chapiteaux dans l’article
du Dr Pouzet cité ci-dessus, fig. r, 2 et 3). Les
mêmes personnages dans des attitudes sem-
blables se rencontrent à Autun et à Saulieu dans
les scènes, que nous reproduisons, de la Fuite
en Égypte et du Noli me tangere.
a. En n65, un incendie détruisit le chœur.