DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Hautecoeur, Louis: L' exposition d'architecture française de Strasbourg
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0173
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
MM. Patriarche et Gelis, ont disposé des cloisons qu’ils ont recouvert d’une
toile grise discrète. Au centre de l’exposition ils ont inséré une salle ovale,
qu’ils ont garni des tapisseries des Maisons Royales et orné de bustes des
grands architectes. Laporte est un moulage des Chevaux du soleil de l’hôtel
de Strasbourg 'a Paris. En face s’ouvre une sorte d’abside où sont exposées
les œuvres élevées à Belfort, Thann, Granvillars, Massevaux, Chevremont,
Lure ou Coblence par Kléber au temps où ce futur général en chef de
l’armée d’Égypte était inspecteur des bâtiments publics d’Alsace et suivait
les leçons de son maître Chalgrin. M. Danis a, dans une communication,
dit quelle fut l’œuvre de Kléber architecte et lu d’importants documents
inédits.
M. Danis désirait, en effet, que des conférences servissent de commentaires
à ces plans et élévations: lors de l’inauguration, l’auteur de ces lignes indiqua
quelle fut l’évolution générale de l’architecture française de 1660 jusqu’au
xixe siècle. MM. André Michel, Paul Vitry, Roeheblave, André Hallays,
Beau ont traité de la décoration sculpturale et picturale, du château des
Rohan, des artistes français en Rhénanie.
La plupart des œuvres envoyées à Strasbourg reviendront à Paris et
s'ajouteront à celles que l’on s’efforce actuellement de réunir pour constituer
une exposition plus étendue et qui s’ouvrira dans le cours de l’hiver prochain.
On sera heureux d’y recueillir tous les plans, élévations, coupes, que vou-
dront bien nous signaler ou nous prêter les collectionneurs. Nous espérons que
ces efforts attireront l’attention du public sur deux siècles d’architecture trop
proches de nous pour avoir incité la curiosité des archéologues, trop éloignés
déjà pour ne pas sembler à la plupart des objets d érudition, mais sans
lesquels il est impossible de comprendre l’architecture d’aujourd’hui et d’ima-
giner la face actuelle de la France.
LOUIS HAUTECOEUR
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
MM. Patriarche et Gelis, ont disposé des cloisons qu’ils ont recouvert d’une
toile grise discrète. Au centre de l’exposition ils ont inséré une salle ovale,
qu’ils ont garni des tapisseries des Maisons Royales et orné de bustes des
grands architectes. Laporte est un moulage des Chevaux du soleil de l’hôtel
de Strasbourg 'a Paris. En face s’ouvre une sorte d’abside où sont exposées
les œuvres élevées à Belfort, Thann, Granvillars, Massevaux, Chevremont,
Lure ou Coblence par Kléber au temps où ce futur général en chef de
l’armée d’Égypte était inspecteur des bâtiments publics d’Alsace et suivait
les leçons de son maître Chalgrin. M. Danis a, dans une communication,
dit quelle fut l’œuvre de Kléber architecte et lu d’importants documents
inédits.
M. Danis désirait, en effet, que des conférences servissent de commentaires
à ces plans et élévations: lors de l’inauguration, l’auteur de ces lignes indiqua
quelle fut l’évolution générale de l’architecture française de 1660 jusqu’au
xixe siècle. MM. André Michel, Paul Vitry, Roeheblave, André Hallays,
Beau ont traité de la décoration sculpturale et picturale, du château des
Rohan, des artistes français en Rhénanie.
La plupart des œuvres envoyées à Strasbourg reviendront à Paris et
s'ajouteront à celles que l’on s’efforce actuellement de réunir pour constituer
une exposition plus étendue et qui s’ouvrira dans le cours de l’hiver prochain.
On sera heureux d’y recueillir tous les plans, élévations, coupes, que vou-
dront bien nous signaler ou nous prêter les collectionneurs. Nous espérons que
ces efforts attireront l’attention du public sur deux siècles d’architecture trop
proches de nous pour avoir incité la curiosité des archéologues, trop éloignés
déjà pour ne pas sembler à la plupart des objets d érudition, mais sans
lesquels il est impossible de comprendre l’architecture d’aujourd’hui et d’ima-
giner la face actuelle de la France.
LOUIS HAUTECOEUR