3.4
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
âge et contre son gré à la haute dignité ecclésiastique, tandis que sous la
pourpre et l’or des riches vêtements épiscopaux il voulut porter toujours la
robe de bure et la cordelière du moine.
Mais c’est dans l’étude remarquable d’Emile Bertaux, Les saints Louis
dans l’art italien', qu’il faut chercher l’évocation de cette juvénile et douce
figure et voir comment et pourquoi elle a inspiré souvent les maîtres toscans
et siennois, ce qui fait retrouver l’image du saint en de nombreuses églises
ou couvents d’Italie, associée parfois à celle de son homonyme et non moins
illustre et saint parent.
C’est à Brignoles, la petite ville calme qui garde encore à l’ombre de ses
ormes et de ses platanes centenaires les restes abandonnés d'une demeure
de la maison d’Anjou transformée pour un temps par l’irrespect adminis-
CHAPE DITE DE SAINT LOUIS D’ANJOU
BRODERIE, ART FRANÇAIS, X 11 I« SIÈCLE
(Basilique de Saint-Maximin.)
tratif en bureaux de sous-préfecture, que notre saint Louis mourut en 1297 :
à Brignoles, « dans la ville où il était né », seul renseignement sur le lieu
de sa naissance que nous ait transmis son premier biographe, Jean de Orta.
Sa sépulture, désignée par son testament, fut dans le couvent des Frères mi-
neurs de Marseille où ses reliques furent ravies en i/j23 par Alphonse
d’Aragon et données par lui à la cathédrale de Valence.
Le même testament avait ordonné différents legs, à des congrégations et
des églises, d’ornements ou objets du culte ayant appartenu au jeune évêque
mort prématurément. Ainsi, les cordeliers de Toulouse avaient reçu un
calice d’or, une chasuble, une tunique et une dalmatique, que dom Martin
et dom Durand virent en 1709 et qui ont disparu sans laisser de traces. 1
1. Études d’histoire et d’art ; Paris, Hachette, 1911
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
âge et contre son gré à la haute dignité ecclésiastique, tandis que sous la
pourpre et l’or des riches vêtements épiscopaux il voulut porter toujours la
robe de bure et la cordelière du moine.
Mais c’est dans l’étude remarquable d’Emile Bertaux, Les saints Louis
dans l’art italien', qu’il faut chercher l’évocation de cette juvénile et douce
figure et voir comment et pourquoi elle a inspiré souvent les maîtres toscans
et siennois, ce qui fait retrouver l’image du saint en de nombreuses églises
ou couvents d’Italie, associée parfois à celle de son homonyme et non moins
illustre et saint parent.
C’est à Brignoles, la petite ville calme qui garde encore à l’ombre de ses
ormes et de ses platanes centenaires les restes abandonnés d'une demeure
de la maison d’Anjou transformée pour un temps par l’irrespect adminis-
CHAPE DITE DE SAINT LOUIS D’ANJOU
BRODERIE, ART FRANÇAIS, X 11 I« SIÈCLE
(Basilique de Saint-Maximin.)
tratif en bureaux de sous-préfecture, que notre saint Louis mourut en 1297 :
à Brignoles, « dans la ville où il était né », seul renseignement sur le lieu
de sa naissance que nous ait transmis son premier biographe, Jean de Orta.
Sa sépulture, désignée par son testament, fut dans le couvent des Frères mi-
neurs de Marseille où ses reliques furent ravies en i/j23 par Alphonse
d’Aragon et données par lui à la cathédrale de Valence.
Le même testament avait ordonné différents legs, à des congrégations et
des églises, d’ornements ou objets du culte ayant appartenu au jeune évêque
mort prématurément. Ainsi, les cordeliers de Toulouse avaient reçu un
calice d’or, une chasuble, une tunique et une dalmatique, que dom Martin
et dom Durand virent en 1709 et qui ont disparu sans laisser de traces. 1
1. Études d’histoire et d’art ; Paris, Hachette, 1911