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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. A. SIRET, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

Paraissant deux fois par mois.

N° 7.

On s'abonne : à Anvers, chez Kornicker et Tessaro ,
éditeurs; à Bruxelles, chez Decq et Muqijardt; à Gand,
chez Hoste ; à Liège, chez De Soer ; Pour les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l'Allemagne : R. Wei-
cel; Leipzig. Pour la France : Ve Renouard, Paris.
Pour la Hollande : Martinus Nyiioff, à La Haye. Pour
l'Angleterre et l'Irlande : chez Barthès et Lowell,

SOMMAIRE : Correspondances particulières ; Paris. —
Francfort sur-lc-Mein. — Entrefilets. — Commentaires
d'un Chinois sur une lettre de M. Courbet. — Installation
de l'ordre de la Toison d'or; tableau de M. Lcys. — Société
d'artistes belges : Exposition au profit des ouvriers gan-
tois. — Nouvelles d'atelier. — Ventes de tableaux et d'ob-
jets d'art. — Annonces.

CORRESPONDANCES PARTICULIÈRES.

Paris.

La grande, la grosse, la seule affaire ar-
tistique du moment devant laquelle toutes les
autres s'effacent, est la fondation de la Société
nationale des Beaux-Arts établie à peu près
sur les mêmes bases que la Société nationale
des Beaux-Arts, fondée en 1839 à Bruxelles,
par M. Demasme-Pleetinck, si j'ai bonne
mémoire. Seulement, celle-ci est morte et
celle-là commence à vivre d'une vie robuste
que vient encore de renforcer le patro-
nage de S. E. le ministre d'Etat. Vous savez
ou vous ne savez pas que cette Société est un
produit issu de l'exposition permanente du
boulevard des Italiens et que l'âme de toutes
ces puissantes manifestations est M. Louis
Martinet, une vaillante nature et un garçon
hardi qui, par dessus le marché, a fondé un
journal d'art : Le Courrier artistique.

Tout ce qu'il y a de grand et d'illustre dans
l'art en France se trouve engagé dans cette So-
ciété à laquelle il faut souhaiter longue vie et
prospérité. J'y rencontre les noms de Ingres,
Delacroix, Flandrin, Robert-Fleury, Cogniet,
Martinet, Lefuel, Baudry, Bida, Brillouin,
Barie, Chaplin, Corot, Dauzats, Diaz, Doré,
Dubuffe, Français, Gigoux, Hébert, Isabey,
Jacquand, Landelle, Lehmann, Pils, Rous-

Belgique. — 12 Aviiil 1862.

14 Great Marlhorough Street, à Londres. — Prix d'a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an, 8 fr. — Étranger (port compris). — Allemagne,
10 fr. —France, 11 fr. — Hollande, 5 11. —Angleterre
et Irlande, 8 s. G cl. — Prix par numéro 40 c. — Tout
abonnement donne droit à une annonce de 15 lignes,
répétée 2 foi» dans l'année. — Annonces 20 c. la ligne.

seau, Stevens, Troyon, Willems, Wappers,
Ziem et bien d'autres encore. Franchement,
avec un équipage de celte force, le navire,
(pour me servir d'une métaphore classique
et qui sent le poncif) ne peut manquer d'at-
teindre ce port bienheureux où croit, fleurit,
et fructifie l'arbre chéri des actionnaires : le
dividende.

Plaisanterie à part, l'idée est grande et
généralement elle est goûtée. Ce qui a man-
qué depuis toujours à nos artistes, c'est la
solidarité née de l'association. Depuis trente
ans on a dû remarquer ce que le monde in-
dustriel doit de magnifique développement à
l'association et l'on peut s'étonner à bon droit
que l'on ait mis tant de temps à enrôler les
artistes sous la même bannière. Bref, on a
fini par comprendre, et l'art lui-même est
venu allumer sa chandelle au diable. J'aurai
soin de vous tenir au courant des opérations
de la nouvelle Société dont le comte Walewski
est le président honoraire.

Halevy qui vient de mourir et qui a eu de
si magnifiques funérailles, laissera dans l'his-
toire de l'art musical un nom illustre, mais,
ce qui est moins connu, c'est que Halevy était
un des écrivains distingués de l'époque. Nous
connaissons de lui les Eloges qu'il a prononcés
de David d'Angers, de Paul Delaroche, d'Al-
dolphe Adam, de Boucher Desnoyers, de
Simart et d'autres encore; ce sont de petites
merveilles d'esprit, de cœur et de style. C'est
une perte immense que le monde musical vient
de faire là. Heureusement, si l'homme est parti,
son génie nous reste dans ses œuvres. Le
grand opéra du Déluge qu'il n'a pu terminer, a
été confié par lui, dit-on, à Gevaert, pour
que celui-ci en achevât la partition. C'est une
tâche noble, pieuse et difficile dont votre

Quatrième Année.

— Pour tout ce qui regarde l'administration, la rédac-
tion ou les annonces, s'adresser à J. Edom , imprimeur
à St. Nicolas , (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir).
Les lettres et paquets devront porter pour suscription,
après l'adresse principale : « Pour la direction du Jour-
nal des Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

compatriote saura s'acquitter avec honneur.

Encore une triste mort et qui mérite plus
de retentissement qu'elle n'en a eu ; c'est celle
de Henry Scheffer, peintre de grande valeur et
que la gloire usurpée d'Ary Scheffer, son
frère, a si injustement éclipsé; Henry Schef-
fer, qui laisse un nombre considérable de ta-
bleaux et des portraits (les plus beaux de
l'école française), a succombé de douleur à la
suite de la mort de sa fille, charmante et
belle enfant enlevée à l'âge de 16 ans.

Le Congrès des délégués des Sociétés sa-
vantes aura lieu cette année à Paris, 44, R.
Bonaparte, du 22 au 29 Avril. Voici les ques-
tions intéressantes qui y seront traitées sur
l'archéologie et les Beaux-Arts. Vous remar-
querez sans doute comme moi, que la manière
de poser certaines questions est vicieuse ; en
effet, cette manière détermine ipso facto une
réponse dont le sens aurait dû être laissé
libre. Voyez à ce sujet les demandes placées
ci-après sous le n° 2.

1. — Par quelles transformations passent
les églises à une seule nef depuis le XIIe siè-
cle jusqu'au XVP?

2. — Les peintures murales employées à
la décoration des églises doivent-elles être
encouragées ou improuvées? — Quels sont
les défauts de ces peintures? — N'ont-elles
pas pour résultat de rendre impossible l'étu-
de des appareils et des moulures? —

3. — Les vitraux peints, dont la France
est inondée, (?) ne doivent-ils pas entraîner
l'emploi exagéré des peintures murales? —
Comment ces deux genres de peintures doi-
vent-elles s'accorder? — Dans quelles limites
doit-on les employer?

4. — Ne conviendrait-il pas de restituer
aux principales églises de France, aux cathé-
 
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