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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. A. SIRET, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

Paraissant deux fois par mois.

N° 20.

On s'abonne : à Anvers, chez Kornicker et Tessaro,
éditeurs ; à Bruxelles, chez Decq et Muqijardt ; à Gand ,
chez IIoste ; à Liège, chez De Soer ; Pour les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l'Allemagne : R.Weigel,
Leipzig. Heberle, Cologne. Pour la France : Ve Renouard,
Paris. Pour la Hollande : Martinus Nyhoff, à La Haye.
Pour l'Angleterre et l'Irlande : chez Barthès et Lowell ,

SOMMAIRE : JVos écoles de gravure. — Correspondances
particulières : Londres,. Dresde, Bruxelles. — Dîner
offert à M. Gallait, son discours. — Le monument du
Roi Louis, à Munich. — Vente Weyer. — Biographie
nationale. — Nouvelles d'atelier. — Annonces.

NOS ÉCOLES DE GRAVURE.

L'école royale de gravure, fondée à Bruxel-
les en 1837, sous la direction de Calamatta,
a produit Lelli, Vandersypen, Meunier, Nu-
mans, Morelli, Franck, Demannez, Delboete,
Flameng, Biot, Gilbert, Desvachez, Falmagne,
Danse, De Mersman. Depuis huit ans il n'en
est sorti aucun nom qui soit digne d'être con-
servé ni même cité.

Celle d'Anvers qui ne date en réalité que
du grand concours de 1840 et qui était si as-
sidûment et si brillamment dirigée par Corr,
a produit Bal, Verswyvel, Michiels, Linnig,
Van Reeth, Nauwens, Durand, De Grox,
Wildiers et en dernier lieu Copman.

Ce Copman date d'hier. Il a remporté le
grand prix, de Rome, au mois d'Août dernier.

L'école de gravure de Bruxelles est à l'heure
qu'il est supprimée; du moins Calamatta est
parti et les bâtiments du Sablon sont à peu
près abandonnés.

Cette école a coûté pendant plus de vingt
ans vingt à vingt-cinq mille francs par an.

Celle d'Anvers, au nombre de ses princi-
pales ressources, croyons-nous, compte an-
nuellement une allocation provinciale de 300
francs.

Par suite des circonstances, nos deux éco-
les sont décapitées : Calamatta est retourné
en Italie; Corr est décédé.

Que va-t-on faire ?

Belgique. — 31 Octobre 1862.

14 Great Marlhorough Street, à Londres. — Prix d'a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an , 8 f'r. — Étranger (port compris). —Allemagne,
10 fr. — France, 11 i'r. — Hollande, 5 11. — Angleterre
et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix par numéro -50 c. — Tout
abonnement donne droit à une annonce de 15 lignes,
répétée 2 fois dans l'année. — Annonces 20 c. la ligne.

L'occasion est belle pour établir sur un
terrain nouveau et sans froissements indivi-
duels, une institution qui, bien dirigée, peut
jeter un grand et lumineux reflet sur l'art
belge.

Il y a trois ou quatre ans, le Gouvernement
s'est préoccupé avec une vive sollicitude de la
situation et de l'avenir de l'art de la gravure
belge.

Une commission a été nommée au sein de
l'académie royale, et elle a fait sur la question
un rapport qui émettait des idées pratiques
dont jusqu'à présent nous ne savons pas s'il
a été tenu compte.

Encore une fois, que va-t-on faire?

La commune de Bruxelles a retiré le sub-
side qu'elle accordait à l'école.

La commune d'Anvers annonce que la place
de professeur de gravure à l'académie est
vacante, et qu'on doit adresser les demandes
avant le 1er novembre.

Ce qui se passe à Bruxelles se comprend
difficilement.

Ce qui se passe à Anvers prouve qu'on va
laisser les choses dans leur ancien état, sans
doute en vertu de certaines règles adminis-
tratives dont nous pourrions peut-être regret-
ter l'inflexibilité.

Il ne faut pas oublier que Bruxelles a pro-
duit Franck et Meunier.

Il faut se rappeler qu'Anvers a produit Bal
et Verswyvel.

A-t-on jugé que c'était assez et qu'on pou-
vait maintenant tirer l'échelle?

A-t-on trouvé que c'était payer trop cher
des artistes qui à l'heure qu'il est, peuvent
être considérés comme marchant dans les
rangs des premiers graveurs de l'Europe ?

Franchement, l'intérêt bien entendu de

Quatrième Année.

— Pour tout ce qui regarde l'administration, la rédac-
tion ou les annonces, s'adresser à J. Edom, imprimeur
à St. Nicolas , (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir).
Les lettres et paquets devront porter pour suscriplion,
après l'adresse principale : « Pour la direction du Jour-
nal des Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

notre dignité et d'un art qui n'a jamais abdi-
qué en Belgique, exige que cette question
soit étudiée.
Étudions-la.

Les ressources ne nous manquent pas;
mais il faut savoir les utiliser et surtout,
qu'on nous permette de le dire, les honorer.

Selon nous, il ne faut rien supprimer, soit
en centralisant, soit en décentralisant. Nous
devons tenir à cœur de conserver précieuse-
ment nos deux écoles de gravure.

Voici pourquoi.

L'école d'Anvers est, dans son existence
générale, un centre glorieux et traditionnel
qu'il faut entretenir. La Belgique lui doit son
plus grand éclat artistique. Malheur à celui
qui chercherait à amoindrir cette formidable
situation.

L'école particulière de gravure d'Anvers
est impérissable. C'est Rubens qui l'a créée
en créant les Pontius, les Bolswert, les Vos-
terman. Vous retrouvez ces grands burineurs
partout à Anvers.

Il importe donc, et il faut considérer cela
comme un devoir sacré, de perpétuer ces
hommes puissants et leurs traditions.

Là est le devoir d'Anvers.

L'école de Bruxelles est non moins néces-
saire à cause de la situation de cette ville com-
me capitale. Ce sera toujours, si l'on veut, de
la gravure flamande qui fera le fond de sa scien-
ce,maislàdu moins l'éclectisme dans l'artsera
plus permis, plus facile et plus fructueux.
Vous y aurez des talents plus variés et ceux
qui voudront nepoints'astreindre à l'influence
qui imprime son cachet au caractère de
l'homme comme à son œuvre, ceux-là iront
à Bruxelles où les circonstances les rendront
plus libres dans le choix de leurs études.
 
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