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— 39 —

décèlent un vrai savoir et les œuvres qu'il
exposa à diverses époques, lui valurent par-
tout, et dès ses débuts, des distinctions. De
ses tableaux religieux, dont le nombre est
considérable, plusieurs ornent des églises du
pays et même de l'étranger. C'est ainsi que
l'église deSaint-Gommaire, àLierre, possède
de lui une Décollation de Saint Jean, tableau
qui décore le maitre-autel et qui obtint à
Anvers, où il fut exposé en 1809, un très-
grand succès, comme le constatent les écrits
de l'époque. L'église Saint-Sauveur, à Bruges,
a de lui un Martyre de Sainte-Barbe; l'église
Catholique de La Haye, l'Incrédulité de Saint-
Thomas; l'église des Riches-Claires, à Bru-
xelles, le Christ au jardin des Oliviers. Les
églises des Augustins et des Dominicains, à
Anvers, possèdent également de ses toiles.
La descente de Croix qui orne la dernière,
fut peinte à Rome, de l'année 1806 à l'année
1807, et, exposée au Panthéon, elle y obtint
un tel succès, que son auteur fut acclamé
membre-professeur de l'Académie de Saint-
Luc, titre conféré seulement aux artistes les
plus distingués. Cels avait alors 28 ans.

Un Cincinnatus qu'il peignit quatre ans
auparavant, lui avait déjà valu au salon de
Gand la médaille d'or.

Mais c'est surtout comme peintre de por-
traits que notre artiste s'était acquis une
grande réputation. 11 peignit les portraits de
plusieurs souverains et d'un grand nombre
de personnages de distinction de tous les
pays. On lui doit aussi ceux de plusieurs
artistes en renom, entre autres, d'Omme-
ganck, de Schelfhout et du jeune Jacobs
enlevé trop tôt aux arts. 11 fut appelé égale-
ment à faire les portraits des ministres sous
le régime hollandais.

Depuis plusieurs années, Cels s'était retiré
de la scène et des luttes artistiques, lorsque
la mort l'enleva le 3 mars 18S9 à sa famille et
à ses nombreux amis.

Comme artiste, il fut un de ceux qui con-
tribuèrent le plus à alfermir et à étendre la
réputation du nom belge dans les arts, à une
époque surtout où il en avait tant besoin;
comme homme privé, ceux qui l'ont connu
savent ce qu'il y avait en lui d'aménité et de
dévouement. Aussi sa mort causa-t-elle des
regrets unanimes. Né en 1778, il était âgé de
84 ans et doyen de l'Académie pontificale de
Saint Luc de Rome; de plus, membre des
académies d'Anvers, d'Amsterdam et corres-
pondant de l'Institut néerlandais.

H. Hymans
de la Bibliothèque royale.

(Extrait du catalogue de In vente de livres d'art, etc.,
d'estampes etc., de lu collection Cels, vente qui aura lieu
le 16 Mars et jours suivants sous la direction du libraire
Arnold).

Nous avons annoncé dans le temps qu'une
exposition avec tombola, organisée au profit
de la veuve d'un artiste peintre décédé subi-
tement, était ouverte à l'établissement du
sieur Henri Dewael, rue aux Laines n° 4 à
Bruxelles.

Déjà, à cette époque, plusieurs toiles d'un
mérite réel avaient été offertes à la commis-
sion directrice. MM. Meganck, Verheyden,
Schampheleer, Gérard,Vanlmschoot, Lauters,
Melzer, Puttaert, Desvachez, Meunier, etc.;
s'étaient empressés de payer leur tribut au
malheur, et cela avec cette noble générosité
qui caractérise nos artistes. Depuis, plusieurs
peintres, dont les noms sont chers aux amis
des arts, entre autres MM.J.Coene, Coumont,
Huygeus, Horgnies, etc., sont venus à leur
tour enrichir de quelques-unes de leurs
plus jolies productions l'exposition philan-
tropique de la rue aux Laines. Enfin, l'on
s'attend encore à quelques généreuses offrandes
de la part de cinq ou six artistes qui n'ont
pas pu s'exécuter jusqu'à présent. Toutes
ces richesses réunies, formeront incontesta-
blement l'une des plus belles tombolas qu'on
ait vues à Bruxelles.

Nous rapcllerons à nos lecteurs que le prix
du billet n'est fixé qu'à cinquante centimes,
de sorte que pour cette modique somme, l'on
s'assure la chance de gagner une œuvre d'art
de prix, et, dans tous les cas, la certitude de
coopérer à une bonne action.

Le tirage des lots aura lieu irrévocablement
vers la fin du mois d'Avril prochain.

NOUVELLES D'ATELIER.

CHRONIQUE.

— Exposition générale des beaux-arts, 1863. — M. le
ministre de l'intérieur vient d'adresser la circulaire
suivante aux gouverneurs de province :

M. le Gouverneur,

Le Moniteur a publié l'arrêté royal du 10 de ce mois
fixant au 1er Août prochain l'ouverture de l'exposition
générale des beaux-arts de 1865.

On peut considérer dès à présent comme maintenues
les dispositions essentielles du règlement arrêtées lors
de l'exposition de 1860.

Ainsi le nombre d'objets que chaque artiste sera admis
à envoyer à l'exposition reste limité à quatre.

Seront considérés comme un seul ouvrage, les minia-
tures, dessins, aquarelles, lithographies ou médailles
renfermés dans un seul cadre.

Les ouvrages dont les cadres seraient de forme ronde
ou ovale devront être ajustés dans des caisses de forme
carrée.

Le gouvernement prendra à sa charge les frais de
transport sur tout le territoire belge, tant pour l'aller
que pour le retour, des colis destinés à l'exposition. Les
colis venant de l'étranger devront être affranchis jus-
qu'à la frontière.

Nul objet ne sera reçu après le 10 Juillet.

Les mesures rappelées ci-dessus intéressant les artis-
tes qui se proposent d'envoyer leurs œuvres à l'exposi-
tion, j'ai cru utile, M. le Gouverneur, de les faire par-
venir à leur connaissance en vous adressant la présente
par la voie du Moniteur.

Le ministre de l'intérieur,
A. Vanoenpeereboom.
— La vente des tableaux et des dessins de M. Gel-
dolf a eu lieu à Bruxelles dans des conditions sur les-
quelles nous croyons devoir insister.

Les héritiers de M. Geldolf sont rentrés dans les
sommes dépensées par cet amateur lors de ses acquisi-
tions aux ventes des collections Van den Berghe, Van
Lamoen, etc. seulement, à l'égard des tableaux achetés
à la vente Van den Schricck, il y a eu une disproportion
assez notable entre les prix do cette vente et ceux ob-
tenus actuellement. 11 faut en chercher la cause dans
cette circonstance que la collection Van den Schrieck
avait une réputation européenne. C'est ainsi que le
Ruisdael qui à Louvain s'éleva à 15,400 fr, a été adjugé
à un amateur de Cologne M. Carstanjen, pour 12,100
fr. Le musée de Bruxelles a poussé ce tableau jusqu'à
12,000 fr. Le Paul Potter vendu à Louvain 1,650 fr. n'a
été qu'à 800 fr. Le Van der Ileyden (Vue d'une rue de
Leyde) vendu 6,600 fr. à Louvain a été adjugé pour
5,000 fr. à M. Et. Le Roy.

Signalons en terminant un heureux symptôme. L'a-
ristocratie belge a fait, à la vente Geldolf, de nombreuses
acquisitions. Alors que la plus grande partie des belles
collections disparaissent, il est consolant de penser qu'el-
les se reforment dans les palais de notre riche noblesse.
Plusieurs des meilleures pièces ont été achetées par un de
nos jeunes amateurs, M. le comte Léopold de Beauffort,
qui a non-seulement hérité des connaissances de son
père, mais encore de son goût pour les arts.

— Le congrès des délégués des sociétés savantes aura
lieu à Paris, rue Bonaparte, U, à Paris, du 18 Mars,
à 1 heure, au 25 Mars. Voici les questions qui y seront
traitées et qui intéressent nos lecteurs : Littérature,
Histoire el Archéologie, Beaux-Arts, Philosophie.

Progrès de l'archéologie. — M. le comte de Mellet.
Les plus anciennes tapisseries historiques de France:—
MM. Jubinal, député au Corps légilatif, de Caumont,
F. de Verneilh.

État des études statistiques en Europe ; méthode
adoptée pour ces recherches. — M. Le Gouez, chef de
division au Ministère des Travaux publics.

Coup-d'œil sur les publications littéraires et philoso-
ques. — M. le comte Foucher de Careil.
Les études économiques en 1862. — M. Jules Duval.
Administration du temps de l'intendant Foucault. —
M. Boulatignier, conseiller d'État.

Quel est, à l'heure qu'il est, l'état moral des popula-
tions de la France? — L'intelligence s'est-elle dévelop-
pée chez elles en raison de l'instruction reçue? — MM.
de Blois, de Quimper; Des Moulins, de Bordeaux;
Raudot, de l'Yonne, et plusieurs autres membres.

Quels moyens pourrait-on mettre en œuvre pour
améliorer l'état présent?

Des institutions nouvelles devraient-elles être créées
dans ce but?

Quelles modifications pourraient être introduites clans
l'enseignement primaire et dans l'enseignement secon-
daire?

Quelles bases devrait-on adopter pour l'établissement
d'un enseignement professionnel, pouvant satisfaire
aux besoins de la société actuelle? — M. Michel Cheva-
lier, sénateur, membre de l'Institut.

Quelles modifications l'application de l'art à l'industrie
doit-elle entraîner dans les écoles de peinture, de sculp-
ture et d'architecture?
A quelles conditions les écoles actuelles répondront-
 
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