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https://doi.org/10.11588/diglit.18489#0115
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. A. SIRET, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.
Paraissant deux fois par mois.
Js° 14.
On s'abonne : à Anvers, chez Kounicker et Tessaro,
éditeurs; à Bruxelles , chez Decq et Moquàrdt; à Gapd ,
chez IIoste ; à Liège, chez DeSoer et Decq ; les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l'Allemagne: R.Weigel,
Leipzig. Heberle, Cologne. Pour la France : Ve Renouard,
Paris. Pour la Hollande : Martinus Nyhoff, à La Haye.
Pour l'Angleterre et l'Irlande : chez Bartiies et Lowell ,
SOMMAIRE : Trésor des archives ; projet de publication
des archives communales. — Correspondances particuliè-
res : Hambourg. — Leipzig. — Weimar. — Hugues Van
der Goes à Ronge-Cloître. — Bibliographie: 57. Manuel de
Vhistoire de la peinture, par Waagen. 68. Les anciens
peintres flamands par Cruwe et Cavalcaselle. — Les gra-
veurs belges. — Vente de tableaux. — Nouvelles d'atelier,
chronique. — Annonces.
TRÉSOR DES ARCHIVES.
projet de publication des archives communales.
Le conseil provincial de Nainxir vient de
mettre à exécution une idée qui renferme en
e'!e la pratique la plus assurée pour la diffu-
sion des sciences historiques et leur exten-
sion à toutes les classes de la société.
Il a résolu qu'on imprimerait les chartes
des villes et des communes de la province,
les documents inédits, etc., et que ces pu-
blications seraient faites sous ses auspices.
C'est M. Jules Borgnet, archiviste de la
province, à qui a été confiée l'exécution de
cette patriotique pensée.
Deux volumes viennent de paraître. Ils ren-
ferment le cartulaire de Bouvignes. Un autre
jour nous espérons pouvoir nous en occuper.
Aujourd'hui nous voulons développer ici un
projet que nous inspire l'excellente mesure
prise par le conseil provincial de Namur.
Nous voudrions que cette mesure fût éten-
due au royaume entier, et, qu'àla rigueur, elle
fît l'objet d'une loi, complétée et localisée
par des règlements provinciaux.
Il y a en Belgique 2467 communes rurales.
Toutes n'ont pas des archives, mais toutes
ont une histoire et cette histoire est garantie
Belgique. —• 51 Juillet 1863.
14 Great Marlborough Street, à Londres. — Prix d'a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an, 8 fr. — Étranger (port compris). —Allemagne ,
10 fr. — France, 11 fr. — Hollande, fi II. — Angleterre
et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Tout
abonnement donne droit à une annonce de lo lignes,
répétée 2 fois dans l'année. — Annonces 50 c. la ligne.
et authentiquée, si nous pouvons parler
ainsi, par les archives des communes envi-
ronnantes. Il y a, dans la plupart des cas,
solidarité historique entre les communes d'un
même groupe.
La plus grande partie de ces archives reste
inexplorée. Ce sont des trésors muets que
nul ne consulte. Nous ne parlons pas des
exceptions, elles sont rares, car nous ne
croyons pas nous tromper en disant que la
centième partie de nos communes rurales a
seule reçu, depuis un siècle, la visite d'un
explorateur, et encore, a-t-on le droit de
supposer qu'un intérêt privé a seul dirigé les
recherches dans cette poudre du passé.
Ce silence doit être rompu, il est temps
que les archives parlent. Ce langage sera le
couronnement le plus beau de notre nationa-
lité, il la fortifiera dans l'esprit du peuple;
il l'agrandira aux yeux de la postérité en
montrant à nu les profondes et anciennes
racines de nos institutions communales.
Malgré les guerres, les incendies, les
fléaux du ciel et de la terre, les archives
locales offrent encore un merveilleux intérêt
au point de vue de l'histoire, du droit, des
coutumes, mœurs, etc. etc., c'est tout un
monde enseveli qu'il faut découvrir; c'est une
Pompeiaoù dort notre vie d'autrefois; il faut
enlever les cendres qui la recouvrent et nous
mettre face à l'ace avec nos origines, avec
notre propre essence.
Celui qui écrit ces lignes a eu occasion de
constater, dans plusde cent communes, l'exis-
tence de vieux coffres pleins d'archives et
fermés depuis des siècles, d'anciens registres
jamais ouverts, de vastes espaces comblés
de chartes et d'actes dont pas un seul homme
a jamais eu la curiosité de déplier le par-
Cinquième Année.
— Pour tout ce qui regarde l'administration, la rédac-
tion ou les annonces, s'adresser à J. Edom, imprimeur
à St. Nicolas , (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir).
Les lettres et paquets devront porter pour suscription ,
après l'adresse principale : « Pour la direction du Jour-
nal des Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.
chemin. S'il y a dans cette masse poudreuse
des documents inutiles, il est évident qu'il y
en a beaucoup qui doivent avoir une impor-
tance majeure.
Dix ans d'un travail sérieux et soutenu,
dix ans suffisent pour réveiller ces généra-
tions endormies, pour les réveiller à la gloire,
à l'édification et à la perfection de la nôtre.
Voici les moyens bien simples que nous
proposons pour réaliser cette vaste combi-
naison.
Les conseils provinciaux feront dépouiller
sous leur surveillance les archives de toutes
les communes rurales.
Ils désigneront les archivistes chargés de
cette besogne, lesquels seront rétribués d'après
un règlement à adopter.
Les archivistes nommés à cet effet, rédi-
geront l'inventaire de toutes les pièces qui
leur passeront sous les yeux. Ils prendront
copie des documents qui leur paraîtront
dignes d'un intérêt spécial.
Ils seront autorisés à recevoir des rémuné-
rations de particuliers pour lès travaux spé-
ciaux dépendant de leur travail général,
mais seulement pour ce qui regarde des titres
de famille ou des titres de propriété.
En cas de doute sur la nature de ces tra-
vaux, la députation permanente prononcera.
Chaque année le conseil provincial dépo-
sera sur le bureau, le premier jour de sa
réunion, le ou les volumes imprimés pendant
l'exercice.
Les archivistes nommés dirigeront la pu-
blication de ces volumes dont l'impression se
fera par les soins et aux frais de la province.
Ces volumes seront mis dans le commerce
au prix de revient.
11 en sera envoyé un exemplaire à toutes
ET DE LA LITTÉRATURE.
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. A. SIRET, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.
Paraissant deux fois par mois.
Js° 14.
On s'abonne : à Anvers, chez Kounicker et Tessaro,
éditeurs; à Bruxelles , chez Decq et Moquàrdt; à Gapd ,
chez IIoste ; à Liège, chez DeSoer et Decq ; les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l'Allemagne: R.Weigel,
Leipzig. Heberle, Cologne. Pour la France : Ve Renouard,
Paris. Pour la Hollande : Martinus Nyhoff, à La Haye.
Pour l'Angleterre et l'Irlande : chez Bartiies et Lowell ,
SOMMAIRE : Trésor des archives ; projet de publication
des archives communales. — Correspondances particuliè-
res : Hambourg. — Leipzig. — Weimar. — Hugues Van
der Goes à Ronge-Cloître. — Bibliographie: 57. Manuel de
Vhistoire de la peinture, par Waagen. 68. Les anciens
peintres flamands par Cruwe et Cavalcaselle. — Les gra-
veurs belges. — Vente de tableaux. — Nouvelles d'atelier,
chronique. — Annonces.
TRÉSOR DES ARCHIVES.
projet de publication des archives communales.
Le conseil provincial de Nainxir vient de
mettre à exécution une idée qui renferme en
e'!e la pratique la plus assurée pour la diffu-
sion des sciences historiques et leur exten-
sion à toutes les classes de la société.
Il a résolu qu'on imprimerait les chartes
des villes et des communes de la province,
les documents inédits, etc., et que ces pu-
blications seraient faites sous ses auspices.
C'est M. Jules Borgnet, archiviste de la
province, à qui a été confiée l'exécution de
cette patriotique pensée.
Deux volumes viennent de paraître. Ils ren-
ferment le cartulaire de Bouvignes. Un autre
jour nous espérons pouvoir nous en occuper.
Aujourd'hui nous voulons développer ici un
projet que nous inspire l'excellente mesure
prise par le conseil provincial de Namur.
Nous voudrions que cette mesure fût éten-
due au royaume entier, et, qu'àla rigueur, elle
fît l'objet d'une loi, complétée et localisée
par des règlements provinciaux.
Il y a en Belgique 2467 communes rurales.
Toutes n'ont pas des archives, mais toutes
ont une histoire et cette histoire est garantie
Belgique. —• 51 Juillet 1863.
14 Great Marlborough Street, à Londres. — Prix d'a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an, 8 fr. — Étranger (port compris). —Allemagne ,
10 fr. — France, 11 fr. — Hollande, fi II. — Angleterre
et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Tout
abonnement donne droit à une annonce de lo lignes,
répétée 2 fois dans l'année. — Annonces 50 c. la ligne.
et authentiquée, si nous pouvons parler
ainsi, par les archives des communes envi-
ronnantes. Il y a, dans la plupart des cas,
solidarité historique entre les communes d'un
même groupe.
La plus grande partie de ces archives reste
inexplorée. Ce sont des trésors muets que
nul ne consulte. Nous ne parlons pas des
exceptions, elles sont rares, car nous ne
croyons pas nous tromper en disant que la
centième partie de nos communes rurales a
seule reçu, depuis un siècle, la visite d'un
explorateur, et encore, a-t-on le droit de
supposer qu'un intérêt privé a seul dirigé les
recherches dans cette poudre du passé.
Ce silence doit être rompu, il est temps
que les archives parlent. Ce langage sera le
couronnement le plus beau de notre nationa-
lité, il la fortifiera dans l'esprit du peuple;
il l'agrandira aux yeux de la postérité en
montrant à nu les profondes et anciennes
racines de nos institutions communales.
Malgré les guerres, les incendies, les
fléaux du ciel et de la terre, les archives
locales offrent encore un merveilleux intérêt
au point de vue de l'histoire, du droit, des
coutumes, mœurs, etc. etc., c'est tout un
monde enseveli qu'il faut découvrir; c'est une
Pompeiaoù dort notre vie d'autrefois; il faut
enlever les cendres qui la recouvrent et nous
mettre face à l'ace avec nos origines, avec
notre propre essence.
Celui qui écrit ces lignes a eu occasion de
constater, dans plusde cent communes, l'exis-
tence de vieux coffres pleins d'archives et
fermés depuis des siècles, d'anciens registres
jamais ouverts, de vastes espaces comblés
de chartes et d'actes dont pas un seul homme
a jamais eu la curiosité de déplier le par-
Cinquième Année.
— Pour tout ce qui regarde l'administration, la rédac-
tion ou les annonces, s'adresser à J. Edom, imprimeur
à St. Nicolas , (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir).
Les lettres et paquets devront porter pour suscription ,
après l'adresse principale : « Pour la direction du Jour-
nal des Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.
chemin. S'il y a dans cette masse poudreuse
des documents inutiles, il est évident qu'il y
en a beaucoup qui doivent avoir une impor-
tance majeure.
Dix ans d'un travail sérieux et soutenu,
dix ans suffisent pour réveiller ces généra-
tions endormies, pour les réveiller à la gloire,
à l'édification et à la perfection de la nôtre.
Voici les moyens bien simples que nous
proposons pour réaliser cette vaste combi-
naison.
Les conseils provinciaux feront dépouiller
sous leur surveillance les archives de toutes
les communes rurales.
Ils désigneront les archivistes chargés de
cette besogne, lesquels seront rétribués d'après
un règlement à adopter.
Les archivistes nommés à cet effet, rédi-
geront l'inventaire de toutes les pièces qui
leur passeront sous les yeux. Ils prendront
copie des documents qui leur paraîtront
dignes d'un intérêt spécial.
Ils seront autorisés à recevoir des rémuné-
rations de particuliers pour lès travaux spé-
ciaux dépendant de leur travail général,
mais seulement pour ce qui regarde des titres
de famille ou des titres de propriété.
En cas de doute sur la nature de ces tra-
vaux, la députation permanente prononcera.
Chaque année le conseil provincial dépo-
sera sur le bureau, le premier jour de sa
réunion, le ou les volumes imprimés pendant
l'exercice.
Les archivistes nommés dirigeront la pu-
blication de ces volumes dont l'impression se
fera par les soins et aux frais de la province.
Ces volumes seront mis dans le commerce
au prix de revient.
11 en sera envoyé un exemplaire à toutes