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— 121 —

CONCOURS D'ARCHITECTURE

ouvert a amsterdam pour la construction
d'un musée.

On nous fait remarquer, avec raison, qu'il
s'est glissé quelques erreurs qu'il importe de
relever, dans la note que nous avons donnée
page 95, sur ce concours.

Le concours n'est pas ouvert par l'autorité
communale; la construction du musée, ainsi
quetoutesles mesures préliminaires, sont une
entreprise particulière, quoique le Bourgmes-
tre ait été revêtu de la présidence d'honneur
de la commission et que S. M. le Roi protège
l'exécution de ce projet.

La prime pour le meilleur plan est de 1500
florins, soit environ 5000 francs.

Nons saisissons cette occasion pour infor-
mer MM. les architectes qui nous ont de-
mandé le programme de cet important con-
cours, que nous tenons à leur disposition le
Bordereau des prix pour servir de guide au
devis estimatif à faire pour la construct ion du
musée dont il s'agit.

M. Otto Mùndler à qui l'on doit, entre
autres, des études savantes sur les peintres
italiens primitifs, veut bien nous envoyer un
article précieux et révélateur sur un tableau
inédit du vieux P. Christophsen ainsi que sur
un tableau d'un peintre ancien peu connu,
Marinus. Nous sommes obligés de remettre
cet article au prochain numéro à cause de la
gravure des monogrammes et signatures qui
l'accompagnent.

Nous recevons, trop tard pour paraître dans
le présent numéro, une correspondance plei-
ne d'intérêt de Vienne sur l'état actuel des
Beaux-Arts dans la capitale de l'Autriche et
une correspondance de Munich, non moins
intéressante, sur l'exposition ouverte en ce
moment dans cette ville.

¥ A-t-IL EU UN david IÎYCKAERT LE quatrième?

Le musée de Dresde enregistre parmi les
tableaux de David Ryckaert, le troisième,
un tableau de nature morte signé : D. Ryc-
kaert, 1699.

David Ryckaert III, est né à Anvers en
1612 et sa dette mortuaire a été payée à la
corporation de St. Luc, de 1661 à 1662. Il ne
peut donc avoir peint le tableau de 1699.

Le fils aîné de David III, né à Anvers en
1649, se nommait aussi David. M. Van Lerius

dans son savant catalogue, en mentionnant
la naissance de cet enfant, ne dit pas s'il fut
peintre; cependant, si la signature du ta-
bleau de Dresde n'est pas fausse, il est pro-
bable que celui-ci est l'œuvre du quatrième
David Ryckaert.

Il serait intéressant d'éclaircir ce fait et
d'établir la paternité du tableau de Dresde.

Dessins de Stroobant pour : le Tour du Monde.

Les livraisons 186 et 187 de la magnifique
publication que dirige avec tant d'intelli-
gence, M. Ed. Charton : Le Tour du Monde,
sont consacrées à la relation d'un voyage
dans le Harz. Le récit est accompagné de
dix-huit dessins admirablement gravés, dus
au crayon d'un de nos artistes les plus esti-
més, M. F. Stroobant, qui est en môme temps
l'auteur du texte auquel se rapportent ses
illustrations. Sans doute, l'honneur d'une
œuvre semblable revient tout d'abord à son
auteur, mais n'en rejaillit-il pas aussi une
petite part sur le pays? Le Tour du Monde
est le recueil périodique le mieux fait de
l'époque, les collaborateurs sont choisis par-
mi les meilleurs, dans les différents genres;
il suflit de rappeler le magnifique voyage en
Espagne, de Gustave Doré, pour en fournir
la preuve péremptoire. Donc, lorsque nous
voyons, pour une publication de cette nature,
l'étranger avoir recours à un de nos artis-
tes, nous avons le droit d'en être fiers.

M. Stroobant a été singulièrement heu-
reux dans son travail. Les sites les plus inté-
ressants et les plus grandioses de cette contrée
si peu connue et si pittoresque, ont trouvé
en lui un interprête digne d'eux. Nous ne
pouvons, on le comprend, donner une ana-
lyse complète de son travail, mais nous
croyons devoir signaler surtout les planches :
Un orage sur le'Brocken; les mineurs du Harz,
qui rappelle vaguement Bida , Les charbon-
niers du Harz, le plateau de la danse des sor-
cières, les rochers de l'Ermite et surtout Le
spectre du Brocken, vu et dessiné par l'artiste
dans l'été de 1862. Quant aux planches repro-
duisant des monuments, ceux qui savent le
goût et la connaissance de cause avec la-
quelle M. Stroobant traite ce genre de sujets,
se feront aisément une idée de leur perfec-
tion. Tous ces bois sont gravés avec un soin
que nous ne pouvons mieux qualifier que de
religieux, par MM. Hotelin, Laly, L. Martin,
F. Le Blanc, Fournier, Hildebrand, F. Pier-
don, Sollin, Hurel, Gauchard et H. Bertrand,
qui comptent certes au nombre des plus ha-
biles tailleurs de bois de l'époque. Pourquoi,
hélas ! ne faisons-nous pas de publications
illustrées dans notre pays, nous qui avons \

sous la main tant de précieux éléments et
tant d'artistes de bonne volonté. La gravure
sur bois meurt chez nous de sa belle mort,
aussi bien que la lithographie, et, certes, en
présence des grands sacrifices que l'Etat
s'impose pour la gravure en taille douce, les
sommes qu'elles consacrerait à encourager
la gravure sur bois et la lithographie seraient
insignifiantes. Quand ou aura besoin de cette
catégorie d'artistes, on se plaindra de n'en
plus trouver

NOUVELLES D'ATELIER.

CHRONIQUE.

— M. P. Génard vient d'être nommé archiviste de la
ville d'Anvers. C'est là une nouvelle qui sera accueillie
avec bonheur par les amis des études historiques ; ils
savent qu'un pareil dépôt, entre les mains de M. Génard,
ne sera pas longtemps improductif.

■— M. C. Vosmaer a publié un volume au sujet duquel
nous reviendrons. Il est intitulé : Rembrandt Harmens
van Ryn. Ses précurseurs et ses années d'apprentissage.

— M. Bellcmans, peintre d'histoire et conseiller com-
munal, à Anvers, vient d'être nommé membre du con-
seil d'administration de l'académie de cette ville.

— M. Victor Vervloet va publier l'album des fêtes
du jubilé de N. D. d'Hanswyck, à Malines.

Les journaux allemands nous apprennent qu'à l'expo-
sition de Carlsrube, la Société des Beaux-Arts de Baden-
Baden , vient d'acheter une Vue de Malines de cet artiste.

— M. Swerts vient de terminer, pour l'exposition de
Munich, un tableau reproduisant la fresque du même
auteur perdue dans l'incendie de la bourse d'Anvers :
Arrivée à Anvers de Dardo Bembu et Giovanni Geonji
premiers ambassadeurs de Venise. (1324),

— Portrait d'Auguste Delfosse. — On sait que le
Conseil provincial de Liège, en vue de perpétuer la
mémoire d'un grand citoyen dont notre ville surtout
déplore encore la perte, a chargé M. Chauvin, directeur
de notre Académie des Beaux-Arts, de fixer sur la toile
les traits de notre illustre représentant, Auguste Del-
fosse. Le portrait est aujourd'hui achevé, et les person-
nes qui ont été admises à le voir dans l'atelier de M.
Chauvin, sont unanimes à déclarer que l'œuvre est digne
en tout point de la place d'honneur qui lui est réservée
dans le Palais provincial et que l'habile directeur de
notre Académie a été heureusement inspiré dans l'ac-
complissement d'une tache lourde et périlleuse.

En effet, ce n'est pas chose aisée de reproduire, par
le pinceau, la physionomie d'une individualité puissante
quand la tombe s'est refermée à jamais sur le modèle
et qu'il ne reste, pour ainsi dire, à l'artiste, pour guide
en cette mission délicate, qu'une impression personnelle,
vive encore peut-être, mais en tout cas déjà lointaine
et nécessairement affaiblie par le temps.

Les morts vont vite , murmure la ballade allemande ;
les souvenirs aussi vont s'éloignant et se rapetissant

(i) 11 y a 25 ans que nous prêchons ce thème sans le
moindre succès. Le jeune et courageux collaborateur à
qui nous devons l'article qui précède, paraît vouloir nous
succéder dans notre tâche. Puisse-t-il être plus heureux
que nous!

S N. D. L. R.

I
 
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