DE DENDERAH. CHAP. x.
S. II.
7
De l'Édifice du Nord.
Le premier monument que l'on rencontre en arrivant sur les ruines de Ten-
ty'ïs, du côte du nord, est un petit édifice de forme rectangulaire, dont l'axe
se trouve à peu près dans la direction nord et sud. Il a seize mètres de longueur
et onze mètres et demi de largeur. Il est construit sur le même plan que le temple
de l'est à Ph'dœ, et que l'enceinte qui précède le temple d'Hermontliis. II est
composé de quatorze colonnes, dont six subsistent dans leur entier; les autres
n'existent que jusqu'à la hauteur des murs d'entre-colonnement. Cette construc-
tion n'a point été achevée, et elle paroît être une des dernières qui aient été
élevées dans l'intérieur de la ville. Le fût des colonnes est lisse et sans aucune
espèce d ornement. Les chapiteaux], qui ont la forme d'une campane dont la
courbure est interrompue par des filets saillans, ne sont en quelque sorte que
dégrossis (i) et préparés pour recevoir les sculptures dont ils dévoient être
ornés : ils ne sont surmontés ni de ces dés ni de cet entablement toujours cou-
ronnés d'une élégante corniche. Les murs d'entre-colonnement eux-mêmes ne
sont composés que de masses de pierres qui n'ont encore reçu aucun des orne-
mens que nous avons observés par-tout ailleurs. Deux portes, l'une au nord et
l'autre au sud, donnoient entrée dans l'édifice. Les deux colonnes contre lesquelles
celle du nord est appuyée, sont entières : mais il ne reste qu'une seule des
deux colonnes qui ornoient la porte du sud ; l'autre est abattue, et ses débris sont
épars sur les décombres. Cet édifice devoit-il être couvert î On peut assurer au
moins qu'on ne voit actuellement sur les lieux les restes d'aucune des pierres du
plafond. Dans cette supposition, d'ailleurs, il y auroit eu probablement deux
rangées de colonnes intérieures pour diminuer la portée de ces pierres, dont
la longueur n'auroit pas dû être de moins de onze mètres, et l'on ne trouve aucune
trace de ces colonnes. Tout porte à penser qu'il ne faut voir ici, comme à Plùlœ
et à Hcrmonthis, qu'un hypèthre destiné à précéder un de ces petits temples
Égyptiens, où l'image de Typhon se trouve fréquemment répétée. Les murs
d'entre-colonnement ne s'élèvent, dans leur état actuel, que jusqu'à un mètre
au-dessus du sol, et il est à présumer qu'ils n'avoient pas moins de 3m,8o de
hauteur. La planche 31 (2) offre la restauration de ce monument d'après l'analogie
donnée par les autres édifices semblables que nous avons vus en Égypte.
(1) Les galeries qui forment l'avenue du grand temple de Philœ, offrent des chapiteaux pareils. Voyez planche 6,
fg. 2 et j, A. vol. I.
(2) Voyez fig. 10 et 11, A. vol. IV.
S. II.
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De l'Édifice du Nord.
Le premier monument que l'on rencontre en arrivant sur les ruines de Ten-
ty'ïs, du côte du nord, est un petit édifice de forme rectangulaire, dont l'axe
se trouve à peu près dans la direction nord et sud. Il a seize mètres de longueur
et onze mètres et demi de largeur. Il est construit sur le même plan que le temple
de l'est à Ph'dœ, et que l'enceinte qui précède le temple d'Hermontliis. II est
composé de quatorze colonnes, dont six subsistent dans leur entier; les autres
n'existent que jusqu'à la hauteur des murs d'entre-colonnement. Cette construc-
tion n'a point été achevée, et elle paroît être une des dernières qui aient été
élevées dans l'intérieur de la ville. Le fût des colonnes est lisse et sans aucune
espèce d ornement. Les chapiteaux], qui ont la forme d'une campane dont la
courbure est interrompue par des filets saillans, ne sont en quelque sorte que
dégrossis (i) et préparés pour recevoir les sculptures dont ils dévoient être
ornés : ils ne sont surmontés ni de ces dés ni de cet entablement toujours cou-
ronnés d'une élégante corniche. Les murs d'entre-colonnement eux-mêmes ne
sont composés que de masses de pierres qui n'ont encore reçu aucun des orne-
mens que nous avons observés par-tout ailleurs. Deux portes, l'une au nord et
l'autre au sud, donnoient entrée dans l'édifice. Les deux colonnes contre lesquelles
celle du nord est appuyée, sont entières : mais il ne reste qu'une seule des
deux colonnes qui ornoient la porte du sud ; l'autre est abattue, et ses débris sont
épars sur les décombres. Cet édifice devoit-il être couvert î On peut assurer au
moins qu'on ne voit actuellement sur les lieux les restes d'aucune des pierres du
plafond. Dans cette supposition, d'ailleurs, il y auroit eu probablement deux
rangées de colonnes intérieures pour diminuer la portée de ces pierres, dont
la longueur n'auroit pas dû être de moins de onze mètres, et l'on ne trouve aucune
trace de ces colonnes. Tout porte à penser qu'il ne faut voir ici, comme à Plùlœ
et à Hcrmonthis, qu'un hypèthre destiné à précéder un de ces petits temples
Égyptiens, où l'image de Typhon se trouve fréquemment répétée. Les murs
d'entre-colonnement ne s'élèvent, dans leur état actuel, que jusqu'à un mètre
au-dessus du sol, et il est à présumer qu'ils n'avoient pas moins de 3m,8o de
hauteur. La planche 31 (2) offre la restauration de ce monument d'après l'analogie
donnée par les autres édifices semblables que nous avons vus en Égypte.
(1) Les galeries qui forment l'avenue du grand temple de Philœ, offrent des chapiteaux pareils. Voyez planche 6,
fg. 2 et j, A. vol. I.
(2) Voyez fig. 10 et 11, A. vol. IV.