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https://doi.org/10.11588/diglit.4811#0167
OU HERMOPOLTS MAGNA. CHAP. XIV. \ g
C'est peut-être là le fondement de ce passage de Clément d'Alexandrie, où
dlt que l'ibis paroît avoir donné aux Egyptiens la première idée du nombre
e^ ^e la mesure; et en même temps l'explication du motif qui fit consacrer cet
^seau à Mercure, inventeur des mesures et du calcul (i). Un fragment curieux
Un hymne à Hermès mérite d'être cité ici : « O Hermès ibiforme ( ou à figure
l dihis), guide de la raison, auteur des lettres et de toute espèce de mesure (2) ! »
e rapprochement de la forme de l'ibis avec Mercure est ici encore plus évident;
et il n'est plus douteux que ce dieu à tête d'ibis n'eût quelque rapport avec les
^esures Égyptiennes. Cette épithète d1'ibiforme est sur-tout remarquable, en ce qu'elle
trarîuit, si l'on peut dire ainsi, parfaitement la figure de Thoth telle que nous la
v°yons sculptée sur le temple d'Hermopo/is Magna et dans nombre d'autres édifices ;
G est-à-dire, une figure d'homme avec le masque de cet oiseau.
Après tous ces rapprochemens appuyés sur les monumens eux-mêmes autant
^Ue sur le récit des auteurs (3), je suis fondé à conclure que les Égyptiens avoient
eWé un temple, à Hermopolis, en l'honneur de Thoth ou Mercure, supposé Fin-
^e*tteur des arts et des sciences les plus utiles à la société, telles que l'arithmétique,
e Calcul, l'écriture, la grammaire et la musique , la géométrie, l'astronomie, et la
Science des mesures ; que l'ibis y étoit consacré comme un symbole vivant du Mer-
^Ure Égyptien, et doué de facultés naturelles en rapport avec les idées qu'on avoit
^e ce dieu ; et que c'étoit pour offrir une image sensible de ces rapports qu'on avoit
gUré celui-ci avec une tête d'ibis. Il est à regretter que le temple d'Hermopo/is
^^agna soit aujourd'hui aussi ruiné : nous aurions trouvé dans les sculptures du
^Hument une multitude de sujets capables de donner des lumières sur cette
°r'gîne emblématique des sciences et des arts.
(') Je m'abstiens de citer ici toutes les qualités natu- (3) Afin de ne pas allonger cette description , je n'ai
^ les de l'ibis, exposées avec les plus riches développe- pas cru devoir citer ici tous les passages connus de Dio-
eris dans l'ouvrage de M. Savigny. dore, de PIaton » de Plutarque, de Clément d'AIexan-
&ucp<pt, ôlc. drie, &c. au sujet du Mercure Egyptien.
C'est peut-être là le fondement de ce passage de Clément d'Alexandrie, où
dlt que l'ibis paroît avoir donné aux Egyptiens la première idée du nombre
e^ ^e la mesure; et en même temps l'explication du motif qui fit consacrer cet
^seau à Mercure, inventeur des mesures et du calcul (i). Un fragment curieux
Un hymne à Hermès mérite d'être cité ici : « O Hermès ibiforme ( ou à figure
l dihis), guide de la raison, auteur des lettres et de toute espèce de mesure (2) ! »
e rapprochement de la forme de l'ibis avec Mercure est ici encore plus évident;
et il n'est plus douteux que ce dieu à tête d'ibis n'eût quelque rapport avec les
^esures Égyptiennes. Cette épithète d1'ibiforme est sur-tout remarquable, en ce qu'elle
trarîuit, si l'on peut dire ainsi, parfaitement la figure de Thoth telle que nous la
v°yons sculptée sur le temple d'Hermopo/is Magna et dans nombre d'autres édifices ;
G est-à-dire, une figure d'homme avec le masque de cet oiseau.
Après tous ces rapprochemens appuyés sur les monumens eux-mêmes autant
^Ue sur le récit des auteurs (3), je suis fondé à conclure que les Égyptiens avoient
eWé un temple, à Hermopolis, en l'honneur de Thoth ou Mercure, supposé Fin-
^e*tteur des arts et des sciences les plus utiles à la société, telles que l'arithmétique,
e Calcul, l'écriture, la grammaire et la musique , la géométrie, l'astronomie, et la
Science des mesures ; que l'ibis y étoit consacré comme un symbole vivant du Mer-
^Ure Égyptien, et doué de facultés naturelles en rapport avec les idées qu'on avoit
^e ce dieu ; et que c'étoit pour offrir une image sensible de ces rapports qu'on avoit
gUré celui-ci avec une tête d'ibis. Il est à regretter que le temple d'Hermopo/is
^^agna soit aujourd'hui aussi ruiné : nous aurions trouvé dans les sculptures du
^Hument une multitude de sujets capables de donner des lumières sur cette
°r'gîne emblématique des sciences et des arts.
(') Je m'abstiens de citer ici toutes les qualités natu- (3) Afin de ne pas allonger cette description , je n'ai
^ les de l'ibis, exposées avec les plus riches développe- pas cru devoir citer ici tous les passages connus de Dio-
eris dans l'ouvrage de M. Savigny. dore, de PIaton » de Plutarque, de Clément d'AIexan-
&ucp<pt, ôlc. drie, &c. au sujet du Mercure Egyptien.