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https://doi.org/10.11588/diglit.21674#0110
CHAPITRE III
LES STATUETTES DE LA VIERGE PORTANT L'ENFANT
DE LA FIN DU XIII* SIÈCLE
ET DU COMMENCEMENT DU XIVe
Les statuettes de la Vierge. — L'ivoirerie s'émancipe de la tutelle de la grande sculpture et
s'essaie à des types propres. — La Vierge-Reine cède la place à la Vierge-Mère ; ingéniosité
des ivoiriers à en varier le sentiment. — Impossibilité de distinguer des ateliers. — Classement
chronologique, fondé sur celui adopté pour la sculpture monumentale, suivant le dévelop-
pement logique du type des visages, des attitudes, des draperies. — Incertitude, mais
nécessité de cette méthode.
La Vierge datée de Zwettl. — Morceaux de transition.— Derniers efforts vers la grandeur ;
la Vierge de Caen. —■ Premiers efforts vers la grâce ; les Vierges d'Orléans, de New-York et
Benoît Oppenheim. — La pleine floraison ; tendresse maternelle et intimité de l'émotion ;
la Vierge Martin Le Roy. — L'élégance mondaine apparaît ; la Vierge de la Sainte-Cha-
pelle.— Premières traces de maniérisme; la Vierge de Villeneuve-lès-Avignon. — La froi-
deur s'ensuit; les plus grandes Vierges d'ivoire. — Transition vers le plein xive siècle.
Statuettes étrangères. — Italie ; Vierge attribuée à Jean de Pise. — Angleterre ; diptyque
Salting. — Pays Scandinaves. — Allemagne.
I
LE TYPE CLASSIQUE. — LA VIERGE MÈRE ET GRANDE DAME.
— STATUES DE PIERRE. STATUETTES D'IVOIRE.
Le culte de la Vierge s'était extrêmement développé en France dans la
seconde moitié du xnr9 siècle et, comme aux sculpteurs, cette ferveur profita aux
ivoiriers. En même temps qu'un atelier taillait les diptyques que nous venons
d'étudier, d'autres sculptaient des statuettes de Vierges, rivales de celles de
pierre, de bois ou de métal, et, grâce à cet heureux avantage de l'ivoire de ne
comporter aucune utilisation pratique, de ne pouvoir être ni transformé en moel-
lons, ni brûlé, ni fondu, les Vierges d'ivoire subsistent peut-être en plus grande
LES STATUETTES DE LA VIERGE PORTANT L'ENFANT
DE LA FIN DU XIII* SIÈCLE
ET DU COMMENCEMENT DU XIVe
Les statuettes de la Vierge. — L'ivoirerie s'émancipe de la tutelle de la grande sculpture et
s'essaie à des types propres. — La Vierge-Reine cède la place à la Vierge-Mère ; ingéniosité
des ivoiriers à en varier le sentiment. — Impossibilité de distinguer des ateliers. — Classement
chronologique, fondé sur celui adopté pour la sculpture monumentale, suivant le dévelop-
pement logique du type des visages, des attitudes, des draperies. — Incertitude, mais
nécessité de cette méthode.
La Vierge datée de Zwettl. — Morceaux de transition.— Derniers efforts vers la grandeur ;
la Vierge de Caen. —■ Premiers efforts vers la grâce ; les Vierges d'Orléans, de New-York et
Benoît Oppenheim. — La pleine floraison ; tendresse maternelle et intimité de l'émotion ;
la Vierge Martin Le Roy. — L'élégance mondaine apparaît ; la Vierge de la Sainte-Cha-
pelle.— Premières traces de maniérisme; la Vierge de Villeneuve-lès-Avignon. — La froi-
deur s'ensuit; les plus grandes Vierges d'ivoire. — Transition vers le plein xive siècle.
Statuettes étrangères. — Italie ; Vierge attribuée à Jean de Pise. — Angleterre ; diptyque
Salting. — Pays Scandinaves. — Allemagne.
I
LE TYPE CLASSIQUE. — LA VIERGE MÈRE ET GRANDE DAME.
— STATUES DE PIERRE. STATUETTES D'IVOIRE.
Le culte de la Vierge s'était extrêmement développé en France dans la
seconde moitié du xnr9 siècle et, comme aux sculpteurs, cette ferveur profita aux
ivoiriers. En même temps qu'un atelier taillait les diptyques que nous venons
d'étudier, d'autres sculptaient des statuettes de Vierges, rivales de celles de
pierre, de bois ou de métal, et, grâce à cet heureux avantage de l'ivoire de ne
comporter aucune utilisation pratique, de ne pouvoir être ni transformé en moel-
lons, ni brûlé, ni fondu, les Vierges d'ivoire subsistent peut-être en plus grande