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0.5
1 cm

LES COFFRETS
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Malheureusement ni cet atelier ni aucun de ses épigones ne renouvela le
métier. Alors que l'orfèvrerie civile se reprenait à briller d'un vif éclat, que
l'émaillerie rajeunissait les vieux procédés et se refaisait une technique et un
style nouveaux, que la céramique se transformait sous l'effort de maîtres
patients et ingénieux, l'ivoirerie profane allait doucement vers le néant, et l'on
peut dire que ce fut un art inconnu, ou à peu près, à la renaissance française.
Quelques pulvérins, des peignes, des grains de chapelet, quelques cors de
chasse, des couteaux, c'est tout ce qu'on rencontre dans les musées et les plus
riches collections. Certains inventaires attardés notent bien divers autres
objets, tel celui de Florimond Robertet au château de Bury, dressé par sa
veuve en 1532 et que nous avons déjà cité 1 ; outre les pièces d'usage religieux,
on y voit quelques bibelots, l'Ange tutélaire de la France tout couvert de
fleurs de lis, « les mains jointes et regardant en haut », « une sage-femme
portant baptiser son enfant », et une « hermine dont le collier dit qu'elle aime
mieux mourir que de se salir », à quoi la respectable dame s'écrie : « Ah ! que je
l'estime... à cause de son bon naturel ; est-ce pas une chose admirable qu'une
si petite beste aye un instinct aussi excellent ! » La description seule suffit à
indique zr— ' ' belot n'est pas d'un art sain, et si
l'ivoire E_ ^ilfW XV1<Î s^cle à nous présenter que ces
pauvre = ^ ^S^'g^ s des ivoires religieux du même
Robert' =_ ons> ^ 11 y a Pas ^r0P a regretter la
saute d
C'esl = I >rise se fait sentir. Tous les pays y
Duquesnoy et les van Obstal, et la
is certes les artisans n'ont été plus
in du xve siècle, ils l'ont rappris et
[îourant, navettes, boîtes ou râpes à
Dieppe 3, qui sont des ouvrages d'un
goût cl EEJ? œ © | l'suivie à travers tout le xviir3 siècle
et, pou EL — ® I et la délicatesse du travail, pour
l'acuité EE oo Q Irfois, ces menus morceaux rivalisent
avec le EE lîmailleurs. Mais ce ne sont pas ces
aimabh = N Ç | > I-' et que goûtent encore les admira-
teurs <f = ^ £ £ I». La virtuosité était surtout prisée ;
ce fut ET V»/ I s comme une débauche de tours de
— (D _■
1. Mé =- /1\ I p. a3.
2. Ma EE in S >, B's Sculptures en ivoire, s. 1. n. d., in-8° ;
A. Mile) EE /rc ."s I in-8°. Molinier a résumé l'histoire de cette
irokzeit, Strasbourg, 1897, iii-S0, et Elfen-
Vovc aussi le résumé de Pelka dans son
entre autres conserve une très jolie série
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Malheureusement ni cet atelier ni aucun de ses épigones ne renouvela le
métier. Alors que l'orfèvrerie civile se reprenait à briller d'un vif éclat, que
l'émaillerie rajeunissait les vieux procédés et se refaisait une technique et un
style nouveaux, que la céramique se transformait sous l'effort de maîtres
patients et ingénieux, l'ivoirerie profane allait doucement vers le néant, et l'on
peut dire que ce fut un art inconnu, ou à peu près, à la renaissance française.
Quelques pulvérins, des peignes, des grains de chapelet, quelques cors de
chasse, des couteaux, c'est tout ce qu'on rencontre dans les musées et les plus
riches collections. Certains inventaires attardés notent bien divers autres
objets, tel celui de Florimond Robertet au château de Bury, dressé par sa
veuve en 1532 et que nous avons déjà cité 1 ; outre les pièces d'usage religieux,
on y voit quelques bibelots, l'Ange tutélaire de la France tout couvert de
fleurs de lis, « les mains jointes et regardant en haut », « une sage-femme
portant baptiser son enfant », et une « hermine dont le collier dit qu'elle aime
mieux mourir que de se salir », à quoi la respectable dame s'écrie : « Ah ! que je
l'estime... à cause de son bon naturel ; est-ce pas une chose admirable qu'une
si petite beste aye un instinct aussi excellent ! » La description seule suffit à
indique zr— ' ' belot n'est pas d'un art sain, et si
l'ivoire E_ ^ilfW XV1<Î s^cle à nous présenter que ces
pauvre = ^ ^S^'g^ s des ivoires religieux du même
Robert' =_ ons> ^ 11 y a Pas ^r0P a regretter la
saute d
C'esl = I >rise se fait sentir. Tous les pays y
Duquesnoy et les van Obstal, et la
is certes les artisans n'ont été plus
in du xve siècle, ils l'ont rappris et
[îourant, navettes, boîtes ou râpes à
Dieppe 3, qui sont des ouvrages d'un
goût cl EEJ? œ © | l'suivie à travers tout le xviir3 siècle
et, pou EL — ® I et la délicatesse du travail, pour
l'acuité EE oo Q Irfois, ces menus morceaux rivalisent
avec le EE lîmailleurs. Mais ce ne sont pas ces
aimabh = N Ç | > I-' et que goûtent encore les admira-
teurs <f = ^ £ £ I». La virtuosité était surtout prisée ;
ce fut ET V»/ I s comme une débauche de tours de
— (D _■
1. Mé =- /1\ I p. a3.
2. Ma EE in S >, B's Sculptures en ivoire, s. 1. n. d., in-8° ;
A. Mile) EE /rc ."s I in-8°. Molinier a résumé l'histoire de cette
irokzeit, Strasbourg, 1897, iii-S0, et Elfen-
Vovc aussi le résumé de Pelka dans son
entre autres conserve une très jolie série
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