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https://doi.org/10.11588/diglit.21674#0201
CHAPITRE VII
LES DIPTYQUES A COLONNETTES
Diptyques à frises d'arcatures avec deux sujets par registre. — Nécessité de séparer les
sujets pour éviter la confusion ; les colonnettes servent de séparation. —Tâtonnements. —
Division égale par une coldnnette centrale du registre surmonté de six arcatures. — La com-
position du diptyque.—Scènes de l'Enfance du Christ; scènes de la Passion, les mêmes que
dans la série à frises d'arcatures. — Même style impersonnel et même monotonie; mêmes for-
mules. — Apparition de sujets empruntés aux grands diptyques de la Passion. — Sujets
tirés de la vie des Saints. — Quelques recherches dans les attitudes. — Quelques
recherches de décor : allongement du gable ; bordures en billettes ; frises surmontées
de tours. — L'art des diptyques à frises d'arcatures et à colonnettes caractéristique du goût
du milieu du xive siècle. — Il se prolonge jusqu'au xve.
I
FORMATION DU TYPE.
LES DIPTYQUES A COLONNETTES CONTINUENT
LE STYLE ET LES FORMULES DES DIPTYQUES
A FRISES D'ARCATURES
Les diptyques du groupe que nous venons d'étudier ne comportaient que quatre
sujets, un par registre ; or la piété des fidèles devait souhaiter souvent que
l'Enfance du Christ ou sa Passion lui fussent plus amplement expliquées et les
ouvriers ne pouvaient ne pas déférer à ce vœu. Mais l'ivoirerie du milieu du
xive siècle, nous l'avons montré, n'avait nul goût pour les récits suivis à la façon
de ceux de l'atelier du diptyque dit du Trésor de Soissons et de l'un de ceux
à décor de roses ; son style ne s'y prêtait point, et surtout il lui répugnait de
s'attarder aux épisodes familiers et pittoresques si goûtés auparavant ; le désir
des clients était donc assez malaisé à satisfaire. On résolut le problème en insérant
sous les frises d'arcatures a la mode deux sujets au lieu d'un, sujets aussi généraux
que possible et ordonnés avec une régularité qui excluait toute fantaisie. Seule-
LES DIPTYQUES A COLONNETTES
Diptyques à frises d'arcatures avec deux sujets par registre. — Nécessité de séparer les
sujets pour éviter la confusion ; les colonnettes servent de séparation. —Tâtonnements. —
Division égale par une coldnnette centrale du registre surmonté de six arcatures. — La com-
position du diptyque.—Scènes de l'Enfance du Christ; scènes de la Passion, les mêmes que
dans la série à frises d'arcatures. — Même style impersonnel et même monotonie; mêmes for-
mules. — Apparition de sujets empruntés aux grands diptyques de la Passion. — Sujets
tirés de la vie des Saints. — Quelques recherches dans les attitudes. — Quelques
recherches de décor : allongement du gable ; bordures en billettes ; frises surmontées
de tours. — L'art des diptyques à frises d'arcatures et à colonnettes caractéristique du goût
du milieu du xive siècle. — Il se prolonge jusqu'au xve.
I
FORMATION DU TYPE.
LES DIPTYQUES A COLONNETTES CONTINUENT
LE STYLE ET LES FORMULES DES DIPTYQUES
A FRISES D'ARCATURES
Les diptyques du groupe que nous venons d'étudier ne comportaient que quatre
sujets, un par registre ; or la piété des fidèles devait souhaiter souvent que
l'Enfance du Christ ou sa Passion lui fussent plus amplement expliquées et les
ouvriers ne pouvaient ne pas déférer à ce vœu. Mais l'ivoirerie du milieu du
xive siècle, nous l'avons montré, n'avait nul goût pour les récits suivis à la façon
de ceux de l'atelier du diptyque dit du Trésor de Soissons et de l'un de ceux
à décor de roses ; son style ne s'y prêtait point, et surtout il lui répugnait de
s'attarder aux épisodes familiers et pittoresques si goûtés auparavant ; le désir
des clients était donc assez malaisé à satisfaire. On résolut le problème en insérant
sous les frises d'arcatures a la mode deux sujets au lieu d'un, sujets aussi généraux
que possible et ordonnés avec une régularité qui excluait toute fantaisie. Seule-