CHAPITRE VI
LES DIPTYQUES A FRISES D'ARGATURES
Les frises d'arcatures. —Tâtonnements dans la constitution du décor ; arcature unique; arca-
ture découpée en pignon; double arcature. — Tâtonnements dans la constitution du style;
influence de certains diptyques à décor de roses. — Le diptyque à triple arcature. —■ Réac-
tion contre le récit continu. — Choix de scènes essentielles de l'Enfance du Christ et de la
Passion. — Une scène par registre. — Les diptyques en hauteur. — Style élégant, mais
impersonnel et froid ; convention et formules. —■ Les diptyques à décor polylobé. — Les
diptyques en largeur. — Les dernières pièces. — Quelques essais de pittoresque ou d'expres-
sion. — La queue de la série.
Les plaques de couverture de tablettes à écrire. — Mêmes sujets et même style qu'aux
diptyques. — Médiocrité de ces morceaux.
Les Saints. — Diptyques de Cluny : vies de saint Paul, de saint Pierre et de saint Denis.
— Saint Thomas Becket.
Le diptyque de Providence.
I
LES ESSAIS.
Des roses cachées dans la gorge d'une moulure devaient paraître un décor
bien modeste à des amateurs accoutumés aux somptuosités des tabernacles et
sans doute, quelque faveur qui eût accueilli ce type de diptyque, certains deman-
dèrent-ils un effort vers plus de richesse ; un nouveau modèle fut donc combiné
qui, s'en tenant à la forme pratique ingénieusement imaginée et au type simple
qui ne comporte que deux registres, y accommoda une architecture plus brillante.
Chaque registre reçut comme couronnement une rangée d'arcatures, et l'arrange-
ment fut jugé si heureux que ce système de décoration supplanta tous les autres.
Les arcatures se rencontraient, déjà aux diptyques du type dit du Trésor de
Soissons et aux tabernacles, mais, entourées du luxe des gables découpés en forme
de pignon, des pinacles et des colonnettes, elles disparaissaient presque dans
la complication des motifs architectoniques et ne semblaient qu'un accessoire.
Aux diptyques dorénavant à la mode, la frise d'arcatures au contraire est tout
le décor ; elle le constitue à elle seule et, à ces diptyques quadrangulaires sur les
LES DIPTYQUES A FRISES D'ARGATURES
Les frises d'arcatures. —Tâtonnements dans la constitution du décor ; arcature unique; arca-
ture découpée en pignon; double arcature. — Tâtonnements dans la constitution du style;
influence de certains diptyques à décor de roses. — Le diptyque à triple arcature. —■ Réac-
tion contre le récit continu. — Choix de scènes essentielles de l'Enfance du Christ et de la
Passion. — Une scène par registre. — Les diptyques en hauteur. — Style élégant, mais
impersonnel et froid ; convention et formules. —■ Les diptyques à décor polylobé. — Les
diptyques en largeur. — Les dernières pièces. — Quelques essais de pittoresque ou d'expres-
sion. — La queue de la série.
Les plaques de couverture de tablettes à écrire. — Mêmes sujets et même style qu'aux
diptyques. — Médiocrité de ces morceaux.
Les Saints. — Diptyques de Cluny : vies de saint Paul, de saint Pierre et de saint Denis.
— Saint Thomas Becket.
Le diptyque de Providence.
I
LES ESSAIS.
Des roses cachées dans la gorge d'une moulure devaient paraître un décor
bien modeste à des amateurs accoutumés aux somptuosités des tabernacles et
sans doute, quelque faveur qui eût accueilli ce type de diptyque, certains deman-
dèrent-ils un effort vers plus de richesse ; un nouveau modèle fut donc combiné
qui, s'en tenant à la forme pratique ingénieusement imaginée et au type simple
qui ne comporte que deux registres, y accommoda une architecture plus brillante.
Chaque registre reçut comme couronnement une rangée d'arcatures, et l'arrange-
ment fut jugé si heureux que ce système de décoration supplanta tous les autres.
Les arcatures se rencontraient, déjà aux diptyques du type dit du Trésor de
Soissons et aux tabernacles, mais, entourées du luxe des gables découpés en forme
de pignon, des pinacles et des colonnettes, elles disparaissaient presque dans
la complication des motifs architectoniques et ne semblaient qu'un accessoire.
Aux diptyques dorénavant à la mode, la frise d'arcatures au contraire est tout
le décor ; elle le constitue à elle seule et, à ces diptyques quadrangulaires sur les