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Koechlin, Raymond
Les ivoires gothiques français (Band 1) — Paris, 1924

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https://doi.org/10.11588/diglit.21674#0490

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CHAPITRE V

LES COFFRETS

Lés Coffrets à décor profane. — Leur usage. — Leur forme. —Construction et monture du
coffret.

Sujets courtois et galants. — L'habileté de la composition n'exclut pas une certaine mono-
tonie. — Efforts des tailleurs pour varier les épisodes. — Quelques inventions nouvelles. — La
fin du xive siècle. — Coffrets anglais.

Sujets romanesques et allégoriques. —Les coffrets composites. —Les tailleurs combinent un
type au moyen de sujets pris à des sources diverses. — Interprétation de ces sujets. —Le Château
d'Amour, décor constant du couvercle. —Quelques variantes. — La Fontaine de Jouvence. —
Les aventures de Gauvain et de Lancelot. — Gauvain sur le Lit périlleux ; Gauvain et le
Lion ; l'Apparition des Pucelles ; Lancelot et le Pont à l'Épée. — Tristan et Iseut ; médiocrité
habituelle de la représentation. —La Licorne ; intentions morales et symboliques. -— Aristote
et la Courtisane; la gaîté et l'ironie dans l'ivoirerie. —Pyrame et Thisbé. — Sujets douteux :
Galahad et le vieillard ; Enyas et l'homme sauvage ; le Cerf blanc.

Les coffrets à sujet unique. —La Châtelaine de Vergi. —Les modèles du tailleur. — Sa
fidélité au texte poétique. — Qualités narratives nouvelles. — Perceval. — Le Chevalier au
Cygne. — Histoire de Tristan.

Coffrets à histoires non déterminées. — Le coffret de Gotha ; mélange des ordinaires scènes
galantes et de sujets tirés de romans inconnus. — La fin du xive siècle ; concurrence des
coffrets italiens.

Les coffrets du xve siècle. — La tradition rompue. — Mauvaise qualité du travail. —
Quelques qualités nouvelles apparaissent ; pittoresque des vêtements, sentiment populaire et
parfois caricatural. — Parenté de ces coffrets avec ceux à sujets religieux. — Néant de
l'ivoirerie française au xvic siècle. — La Renaissance du xvne ; le tour de force.

I

FORME, ORDONNANCE ET USAGE DES COFFRETS.

Les ivoiriers n'ont pas été les seuls artisans du moyen-âge à exécuter des
coffrets; seigneurs, daines et bourgeois en commandèrent de même aux orfèvres,
aux émailleurs, aux ferronniers, aux gaigniers et aux huchiers. Ceux de métal
précieux ont naturellement disparu, mais plusieurs subsistent, plus ou moins
somptueux, en bois, en fer, en cuir ou en laiton ; on connaît notamment la
célèbre boîte du Louvre en cuivre émaillé et doré où les écus de France et
d'Angleterre encadrent une scène galante'1. Pourtant, parmi les coffrets qui ont

1. De Laborde, Notice sur les Émaux, n° 64, et Marquet de Vasselot, Cat. Orfèvrerie, n° 70.
 
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