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e\ Grèce et en Asie.' 5

et de soie. Les femmes sur-tout étalent un luxe
inoui : elles laissent flotter leurs cheveux, en-
trelacés de fleurs , de pierreries , et parfumés
d'essences. On ne les voit jamais à pied dans les
rues ; elles ne peuvent marcher que sur des
tapis : dans leurs jardins, les allées sont cou-
vertes du sable le plus fin. Les hommes même
de distinction n'oseroient aller à pied.

J'examinois attentivement tous les passans :
j'en voyois qui se baisoient, en se saluant, à la
bouche, d'autres à la joue, et d'autres, enfin %
qui se prosternoient devant un homme. Cette
différence dans les cérémonies excita ma cu-
riosité. Je sus bientôt que le baiser sur la bou-
che ne se donnoit qu'entre égaux ; celui sur la
joue entre les personnes dont l'une avoit un
rang au-dessus de l'autre ; et que la prosterna-
tion étoit due de l'inférieur au supérieur.

L'usage qui nous frappa le plus , c'est la
foule de malades qu'on transportoit dans les.
places publiques : ils viennent consulter les
passans , qui les examinent, et prescrivent des
remèdes, chacun selon ses lumières ou ses pré-
jugés. Phanor et moi fûmes appelés par plu-
sieurs malades : j'ordonnai à l'un d'eux, qui
étoit chargé d'humeurs, d'aller boire, pendant
un mois, au point du jour, à pied, trois grands,
verres d'eau, à une fontaine qui. étoit à ci»-i

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