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es Grèce et en As'ie 5i

tante que celle du jour. Une musique guer-
rière nous rappela au festin, qui finit par des
danses; et au point du jour, quand l'aurore
déploya son rideau de pourpre, nous nous
promenâmes sur le fleuve dans des bateaux
ornés de dorure, couverts de riches tapis et
de coussins doux et moelleux. Ce fut ainsi que
se termina une fête aussi somptueuse qu'a-
gréable. Arsame n'avoit rien oublié pour réu-
nir, comme dans un foyer, toutes les délires,
toutes les voluptés. Il en fit les honneurs avec
cette facilité, ces agrémens, ce tact des conve-
nances que donnent un grand usage du monde.
Il paroissoit jouir de nos plaisirs et des siens ;
et je ne doutai point que cette ame blasée
n'eût été ranimée par les aiguillons de la vo-
lupté. ;

Rentrés chez nous, Phanor ne cessa de me
vanter les jouissances, les richesses, le bonheur
de ce fastueux satrape. Je lui répondis par ces
deux vers.

« Nos plaisirs sur la terre , ami, sont peu de cliose ,
Et combien peu de temps nous avons ces plaisirs».

Nous étions couchés, nous dormions pro-
fondément , lorsque nous fûmes éveillés par un
billet d'Arsame , conçu en ces termes : « Bon
» jour, mes amis ; je suis las de mon existence :
 
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