en Grèce et en Asie. 55
voroient vivant. Après sa mort, on trouva sa
chair toute rongée. Cet infortuné avoit vécu
pendant dix-sept jours dans ces tourmens af-
freux.
On écrase la tête des empoisonneurs sur une
pierre, j usqu'à ce qu'il n'en reste aucun vestige.
Les perses célèbrent avec pompe le jour de
leur naissance. Ce jour-là, les riches se font
servir un cheval, un chameau, un âne et un
bœuf rôtis. Ils sont curieux des usages étran-
gers : ils ont emprunté des grecs l'amour des
garçons. Ils peuvent avoir plusieurs femmes et
des concubines à volonté. Il y a une loi très-
louable qui ne permet à personne , pas même
au roi, de faire mourir un homme pour le pre-
mier crime : aucun particulier ne peut même
punir trop cruellement un esclave pour une
première faute.
Ils ne trouvent rien de si honteux que dé
mentir, et après le mensonge, de contracter
des dettes, parce que, disent-ils, celui qui a
des dettes, ment nécessairement.
Il me souvient qu'un jour étant sur les bords
de l'Euphrate avec Phanor, il s'avisa de cra-
cher , et de s'y laver les mains. Nous fûmes aussi-
tôt environnés d'une douzaine de femmes, qui,
furieuses comme des bacchantes, vouloient
nous traduire en prison. Heureusement un ami
D 4
voroient vivant. Après sa mort, on trouva sa
chair toute rongée. Cet infortuné avoit vécu
pendant dix-sept jours dans ces tourmens af-
freux.
On écrase la tête des empoisonneurs sur une
pierre, j usqu'à ce qu'il n'en reste aucun vestige.
Les perses célèbrent avec pompe le jour de
leur naissance. Ce jour-là, les riches se font
servir un cheval, un chameau, un âne et un
bœuf rôtis. Ils sont curieux des usages étran-
gers : ils ont emprunté des grecs l'amour des
garçons. Ils peuvent avoir plusieurs femmes et
des concubines à volonté. Il y a une loi très-
louable qui ne permet à personne , pas même
au roi, de faire mourir un homme pour le pre-
mier crime : aucun particulier ne peut même
punir trop cruellement un esclave pour une
première faute.
Ils ne trouvent rien de si honteux que dé
mentir, et après le mensonge, de contracter
des dettes, parce que, disent-ils, celui qui a
des dettes, ment nécessairement.
Il me souvient qu'un jour étant sur les bords
de l'Euphrate avec Phanor, il s'avisa de cra-
cher , et de s'y laver les mains. Nous fûmes aussi-
tôt environnés d'une douzaine de femmes, qui,
furieuses comme des bacchantes, vouloient
nous traduire en prison. Heureusement un ami
D 4