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lit Grèce et ek Asie. ioi
— « C'est dans ce lieu que brûle continuelle-
ment le feu sacré, entretenu par des veuves (a) /
que sont les magasins pour la subsistance des
familles indigentes et vertueuses ». — « Après
ma mort, dont le terme est bien près, mes en-
fans, vous irez à Athènes, vous me nommerez ;
vous direz : Il étoit bon citoyen, il aima sa pa-
trie ; il fut juste , ô athéniens, vous le savez I
Il a administré long-temps les revenus de la
république , a vécu dans la pauvreté , et ne
nous a rien laissé ! Je ne doute pas , mes chers
enfans , qua ce discours Athènes ne vous
prenne sous sa protection , ne vous nourrisse
dans le prytanée , et peut - être rendront-ils
quelque honneur à ma cendre et à ma mé-
moire. Ce peuple, quoique léger, est généreux
et plein d'humanité ». A ce discours , des lar-
. mes coulèrent des yeux de ces jeunes per-
sonnes , et l'honnête vieillard en répandit aussi
en les embrassant. — «Oui, ajouta-t-il, d'une
voix plus ferme, les athéniens sont bons eteom-
patissans : on ne trouve pas chez eux un seulj
pauvre demandant l'aumône, et déshonorant
la ville par sa mendicité; car les mendians sont

( a ) Ce feu sacré n'êtoit qu'une lampe qui brûloît
continuellement. On avoit grand soin de l'entretenir.

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