Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
370 Voyages d'à bîjnoii

jeune nièce, et l'a prié de venir lui donner ses
soins. Un médecin ne demande pas mieux que
d'exercer ses talens, sur-tout lorsqu'il s'agit
d'une jeune et jolie femme. Il court chez
Nais : elle étoit étendue sur un lit, abattue ,
l'air souffrant. Le disciple d'Hyppocrate tàte
le pouls , le trouve petit, inégal, intermittent ;
demande à la malade si elle a des maux de
tête , des vertiges ? — Oui. — Des anxiétés ?
— Oui. — Des crampes, des inquiétudes aux
jambes ? — Oui. — Des frayeurs ? — Oui,
souvent. — Cela suffit, belle Naïs ; je connois*
la cause de votre maladie, mais nous vous
guérirons. Il faut commencer par vous dissi-
per et vous égayer : le rire et le plaisir sont le
premier spécifique de votre état. Nicomaque
dit ensuite à part, en souriant, à l'oncle pré-
tendu , que la maladie de sa nièce étoit une
affection hystérique , causée par un excès de
sagesse et les besoins de cet âge, qu'il falloit
au plutôt lui chercher un mari. — Je m'en
occuperai, lui répondit Cratès , en souriant
aussi ; mais on attendant il faut la soulager ,
et venir la voir souvent. Nicomaque ordonna
des bains de pieds , du lait, des substances
végétales , et sortit en promettant de revenir
le soir même. Il trouve Naïs avec une seule
esclave , qui s'éloigna par discrétion. Elle lu
 
Annotationen