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https://doi.org/10.11588/diglit.1080#0276
■es Grèce et en Asie. &jt
reçut avec cette joie douce qu'inspire la pré-
sence d'un médecin qui a notre confiance, et
cette volupté timide que fait naître la vue
d'un objet aimé : son léger vêtement offroit les
formes les plus heureuses , et laissoit entre-
voir la neige d'un sein charmant. Le jour de
la chambre étoit foible et doux : l'intéressante
Nais tournoit souvent ses beaux yeux languis-
sans sur son cher Eseulape, qui s'enflammoit,
donnoit des conseils et des remèdes en bé-
gayant. Elle se plaignoit d'un mouvement de
colique ; la main de Nicomaque voulut con-
noître la cause du mal : elle s'égare , Nais sou-
pire , oppose une foible résistance : Nicoma-
que n'y est plus, la tète lui tourne , il se pré-
cipite dans ses bras : elle jette un cri perçant,
et Gratès paroît. Quel aspect ! quel coup de
foudre ! chacun reste muet, t— « Que vois-je ,
s'écrie enfmleeyniqueïqui ? vous?un homme
si sûr., si inaitre de lui-même , si inexorable
pour les fautes d autrui , vous abusez de ma
confiance, vous venez séduire ma jeune nièce,
l'innocence même » ! Nicomaque auroit voulu
se cacher dans les entrailles de la terre. Dans
sa stupeur, il veut s'excuser, et la parole ex-
pire sur ses lèvres. Enfin Cratès en eut pitié.
Après quelques reproches , il lui dit que ,
plus philosopha et plus indulgent que lui, il
reçut avec cette joie douce qu'inspire la pré-
sence d'un médecin qui a notre confiance, et
cette volupté timide que fait naître la vue
d'un objet aimé : son léger vêtement offroit les
formes les plus heureuses , et laissoit entre-
voir la neige d'un sein charmant. Le jour de
la chambre étoit foible et doux : l'intéressante
Nais tournoit souvent ses beaux yeux languis-
sans sur son cher Eseulape, qui s'enflammoit,
donnoit des conseils et des remèdes en bé-
gayant. Elle se plaignoit d'un mouvement de
colique ; la main de Nicomaque voulut con-
noître la cause du mal : elle s'égare , Nais sou-
pire , oppose une foible résistance : Nicoma-
que n'y est plus, la tète lui tourne , il se pré-
cipite dans ses bras : elle jette un cri perçant,
et Gratès paroît. Quel aspect ! quel coup de
foudre ! chacun reste muet, t— « Que vois-je ,
s'écrie enfmleeyniqueïqui ? vous?un homme
si sûr., si inaitre de lui-même , si inexorable
pour les fautes d autrui , vous abusez de ma
confiance, vous venez séduire ma jeune nièce,
l'innocence même » ! Nicomaque auroit voulu
se cacher dans les entrailles de la terre. Dans
sa stupeur, il veut s'excuser, et la parole ex-
pire sur ses lèvres. Enfin Cratès en eut pitié.
Après quelques reproches , il lui dit que ,
plus philosopha et plus indulgent que lui, il