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en Grèce et en- Asie. 2[)5

l'appétit me manquoit ; je ne digérois plus. ;
Dans ma maison, dans les rues, j etois entouré
de prétendus amis qui m nnportunoient tout à
Taise. A la moindre incommodité , parens et
médecins m'enveloppoient, et m'empêchoient
de guérir à ma manière. Enfin, fatigué de mes
richesses , de mes livres et de ma femme , je
pris un beau jour le pa ri1 irrévocable de secouer
mon fardeau , et de briser tous mes liens. Je
commençai par ma femme : je connoissois un
jeune homme de ses alliés cpii l'avoit aimée,
mais plus chargé d'amour que d'argent, les
parens lavoient rejeté. J'allai le trouver, et
lui dit sans préambule. « Je sais que ma femme
vousplait, et je viens vous offrir lsn main; je
connois votre fortune , je me charge des frais,
et vous donne en présent de noces unemétairie
assez considérable que j'ai à Brauron , au pied
du mont Pentélique, qui nous fournit un si
beau marbre ». Alors, sans attendre son balbu-
tiement de reconnoissance, je le pris par la
main, et le menai chez ma femme. « Voici ,
lui dis-je en entrant, Phidippe, votre nouvel
époux ; d est doux, honnête , il vous- aime , il
vous convient ; suivez-moi, allons chez le ma-
gistrat demander le divorce ». Muette de sur-
prise , elle ne répondoit rien. J'ajoutai : « Je
vous laisse avec lui, expliquez-vous, arrangez-

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