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996 Voyages n'A n t e n o h
vous; je vais présenter ma requête au tribunal,
et vous faire sommer d'y comparaître ». A mon
retour nos amans étoient d'accord, et le ma-
riage se fit.

Débarrassé de ce Lien , j'avois encore ma
fortune sur les bras. J'invitai à diner mes deux
frères, qui, peu riclies , voyoient peut-être
mon opulence avec quelque envie , et me
croyoient le plus heureux des hommes ; car
le sage seul eonnoit le néant des richesses. J'ap-
pelai à ce festin la plupart de mes amis : il fut
splenclide et abondant. Le lieu de la scène étoit
ma plus belle maison de plaisance. Le buffet,
la table étaloient tous mes vases d'argent et de
vermeil ; Bacchus épanchait ses trésors ; cha-
cun louoit à l'envi ma magnificence, la déli-
catesse des mets. A la fin du repas, on ap-
porta un vase de vermeil superbe, avec son
couvercle. Tous les convives s'étonnèrent à
l'aspect de cette huitième merveille; mes frères,
sur-tout, l'admiroient, exaltoient la matière
et le travail. Je leur répondis que puisque ce
vase leur paroissoit de quelque prix, je les
piiois de l'accepter , avec tout ce qu'il conte-
noit. Enchantés du cadeau , ils s'empressèrent
de l'ouvrir : ils le croyoient plein d'or ; ils n'y
trouvèrent que de vieilles tablettes. Je m'ap-
pv:n;us de l'affoiblisseineiu de leur hilarité et
 
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