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3o4 Voyages n'A n t e n o r

pour la médecine, qu'elle se travestissoit eil
homme pour assister aux leçons d'Hiérophile.
Les dames d'Athènes s'intéressèrent avec tans
de chaleur à cette élève d'Hyppocrate, qu'elles
firent abroger en sa faveur la loi qui prohiboit à
leur sexe l'exercice de cette profession. Or, cette
femme habile fut consultée pour Ariston par
un de ses amis. Elle se chargea de la destruc-
tion de la mouche. On l'annonce r on la mène
chez Ariston. Il lui demande ce qu'elle voit
sur son nez. — « Une mouche , répond hardi-
ment Agnodice ». Par ce mensonge officieux ,
elle inspira de la confiance à son malade. En-
suite , avec l'air grave et profond d'un médecin
qui veut connoitre les effets et les causes, elle
lui fait dos questions relatives aux habitudes
de cette mouche, à son importunité, aux heures
où elle revenoit. D'après cet éclaircissement,
elle lui ordonne des potions innocentes , sous
prétexte de le purger. Enfin un beau jour elle
lui annonce qu'elle vient extirper la mouche.
Elle tire un petit couteau de sa poche , le lui
passe légèrement sur le nez, et lui montre une
mouche qu'elle tenoit cachée dans sa main.
Ariston s'écrie : « la voilà, je la reconnois ;
c'est la même qui me tourmente depuis si
long-temps» ! C'est ainsi que cette disciple du
dieu d'Epidaure le guérit de sa vision ; tant il

est
t
 
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