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EN Grèce et en Asie. 355

quelque événement heureux. Son aïeul l'a-
borda, en lui disant :« Je ne crois pas que
notre ami Phanor arrive sitôt ». — « En tout
cas, répondit-elle, ce ne sera pas sa faute,
car je ne doute point de son empressement.

— Et s'il tarde beaucoup lui pardonneras-tu
ce délai ? — Si c'étoit par sa négligence , non.
S'il avoit des affaires, vous avez endurci mon
ame à la patience et aux traverses de la vie,
je ne me plaindrai pas. — Tu sais que nous
sommes plus tourmentés par l'opinion des
choses, que par les choses mêmes ; que la
plupart des maux et des biens naissent de
notre jugement. Ainsi , pour te rendre heu-
reuse, imagine-toi qu'il est ici.— Qui? Phanor?

— Oui, s'il étoit là présent que dirois-tu ?

— Mais je le gronderois de différer à se mon-
trer ». Phanor, à ces mois, s'élance à ses
pieds, ivre d'amour, de bonheur et de sen-
sibilité.

Cette scène touchante finit par les larmes
les plus douces. On appela Phaloé, qui de-
manda si nous lui apportions aussi un mari.
Phanor l'assura qu'il en avoit un à Thébes,
son parent, aimable, digne d'elle, qui l'atten-
doit avec impatience.

Deux jours après , l'hymen fut célébré.
Athénaïs, selon le rit grec, porta une corbeille
 
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