ï 4 R E C U E I L DE S M A C H I N E S
■... grandfrottement, que quand ilagit comme limpleorgane:
Avant parce que toute son adtion dans les machines composées
1699. ne se trouve guère que dans les poulies , qui bien qu’elles
N°. 4, soient faites pour diminuer le frottement qu’un cable souf-
—-- friroit en passant sur quelque chose qui ne seroit pas mo-
bile , comme l’est une poulie, elles ne laissent pas d’avoir
du frottement sur leur pivot, ou dans les trous oùle pivot
tourne, parce que ces choses sont des appuis immobiles ,
auxquels la poulie est comme attachée ôc collée par son
essieu, à cause de la pesanteur du fardeau qu’eile soutient :
de sorte que pour la faire tourner il saur que les endroits
de l’dÏÏeu, quilont commeattachés auxendroitssurlesquels
ils appuient, soient attachés par une force proportionnée
à la pesanteur qui cause cette attache. Or cela ne se ren-
contre point dans le rouleau qui peut tourner sans que les
parties qui posent sur son appui, ayent aucune peine à le
quitter.
Cela peut être aisément expïïqué , (voyez fig. 4. )
dans laquelle A est l’eiïïeu d’une poulie B, chargée des
poids C ôc D, dont l’un est la puisîance, ôc l’autre le far-
deau; ôc EFGH est l’appui sur lequel pose l’axe de la
poulie. Car ïï l’on suppose que C est la puissance, ôc D le
fardeau . il est constanr qne qnand retre pnissance agit, il
y a deux points de l’esïïeu qui touchent ces deux points E
ôc F de l’appui, ôc que l’esïïeu n’y peut tourner que ces
deux points ne frottent, ôc ne raclent, si cela se peut dire,
les deux endroits de l’appui, ôc qu’iis n’y soient d’autant
plus fortement attachés que les poids sont plus grands, ôc
que la puissance agit avec plus de force. De sorte que sî
Tappui esl cavé en rond, ainsi qu’il se voit en GH, il apporte
encore un plus grand obstacle au mouvement, étanttouché
ôc pressé en beaucoup plus d’endroits : car quoique ce
grand nombre d’endroits sur lesquels l’esïïeu pose, soit cause
que chaque endroit estmoins prestsé ; il est pourtant certain
par l’expérience, qu’il se rencontre moins d’obstacle au
■... grandfrottement, que quand ilagit comme limpleorgane:
Avant parce que toute son adtion dans les machines composées
1699. ne se trouve guère que dans les poulies , qui bien qu’elles
N°. 4, soient faites pour diminuer le frottement qu’un cable souf-
—-- friroit en passant sur quelque chose qui ne seroit pas mo-
bile , comme l’est une poulie, elles ne laissent pas d’avoir
du frottement sur leur pivot, ou dans les trous oùle pivot
tourne, parce que ces choses sont des appuis immobiles ,
auxquels la poulie est comme attachée ôc collée par son
essieu, à cause de la pesanteur du fardeau qu’eile soutient :
de sorte que pour la faire tourner il saur que les endroits
de l’dÏÏeu, quilont commeattachés auxendroitssurlesquels
ils appuient, soient attachés par une force proportionnée
à la pesanteur qui cause cette attache. Or cela ne se ren-
contre point dans le rouleau qui peut tourner sans que les
parties qui posent sur son appui, ayent aucune peine à le
quitter.
Cela peut être aisément expïïqué , (voyez fig. 4. )
dans laquelle A est l’eiïïeu d’une poulie B, chargée des
poids C ôc D, dont l’un est la puisîance, ôc l’autre le far-
deau; ôc EFGH est l’appui sur lequel pose l’axe de la
poulie. Car ïï l’on suppose que C est la puissance, ôc D le
fardeau . il est constanr qne qnand retre pnissance agit, il
y a deux points de l’esïïeu qui touchent ces deux points E
ôc F de l’appui, ôc que l’esïïeu n’y peut tourner que ces
deux points ne frottent, ôc ne raclent, si cela se peut dire,
les deux endroits de l’appui, ôc qu’iis n’y soient d’autant
plus fortement attachés que les poids sont plus grands, ôc
que la puissance agit avec plus de force. De sorte que sî
Tappui esl cavé en rond, ainsi qu’il se voit en GH, il apporte
encore un plus grand obstacle au mouvement, étanttouché
ôc pressé en beaucoup plus d’endroits : car quoique ce
grand nombre d’endroits sur lesquels l’esïïeu pose, soit cause
que chaque endroit estmoins prestsé ; il est pourtant certain
par l’expérience, qu’il se rencontre moins d’obstacle au