etaient sürement rattaches ä la «silva» du cloitre
de Cella mentionnee pour la premiere fois en 1223
AD. Sur le haut plateau de Clausthal, il y avait au
Xllleme siecle un centre montaniste auquel etait
rattache, en plus du cloitre, une eglise paroissiale
et de petites fortifications. Dans le cloitre siegeait
un tribunal forestier. II y avait aussi dans la region,
un Systeme d’amenagement des eaux (des roues ä
eaux par exemple). Le cloitre benedictin jouait
visiblement un röle important dans l’economie
miniere ; le travail des moines consistait sans dou-
te principalement ä organiser les differents activi-
tes du Systeme. Les «silvani», appeles ainsi dans
les sources historiques, apparaissent en 1219 AD :
ils extraient et traitent les minerais dans le nord-
ouest du Harz, plus particulierement dans le
bailliage imperial de Goslar. Leurs droits ont ete
definis en 1271 par un texte de loi montagnarde.
Le travail physique dans les mines etait en grande
partie realise par des salaries employes par des
regisseurs ou par les proprietaires des installations
montagnardes.
Les zones montagnardes, les mines et les installa-
tions montagnardes appartenaient aux institu-
tions religieuses, aux aristocrates, aux ministres
imperiaux et aux citoyens de Goslar. Ces groupes
restent difficiles ä distinguer les uns des autres. Au
XIIIeme siecle les prerogatives dans le bailliage
imperial de Goslar furent transmises, mais seule-
ment en partie, aux Welfes, ducs de Braunschweig.
Le nom de «Bleifeld» (champ de plomb) est appa-
ru au cours du XVeme siecle pour designer la region
du «Zellerfelder Hauptzug» ä l’ouest de Zeller-
feld, comprenant le haut de Stuffental et l’aire de
fouille. Le peuplement minier de la «Johanneser
Kurhaus» du Xllpme siecle est sans doute egale-
ment designe par cette meme appellation.
Une crise miniere ä la fin du XIIIeme siecle explique
la disparition du peuplement. Dans le haut de Stuf-
fental, cette crise, qui dura jusqu’au milieu du
XlVeme siecle, entraina la quasi disparition de l’en-
semble du peuplement du Harz superieur. L’arret
de l’activite ä la «Johanneser Kurhaus» est princi-
palement du aux difficultes rencontrees des le
XIIIeme siecle pour progresser vers les plus gran-
des profondeurs, principalement dans les fosses
oü l’eau penetrait, les structures de l’epoque ne
permettant pas de solutionner ces problemes.
Les recherches menees ä la «Johanneser Kurhaus»
ont apporte de nombreuses connaissances nou-
velles sur l’histoire du peuplement et de l’activite
miniere dans le Harz superieur et sur l’histoire de
la technique en general. Pourtant de nombreuses
questions subsistent. D’autres etudes archeome-
triques sur le materiau stratifie permettraient de
repondre ä ces questions. II serait egalement sou-
haitable de mener de nouvelles recherches archeo-
logiques sur l’aire de peuplement de la «Johanneser
Kurhaus», dont seule une petite partie a jusqu’ä
present fait l’objet de fouille, et de poursuivre les
etudes sur les mines de la region.
(Frederique Portemont)
388
de Cella mentionnee pour la premiere fois en 1223
AD. Sur le haut plateau de Clausthal, il y avait au
Xllleme siecle un centre montaniste auquel etait
rattache, en plus du cloitre, une eglise paroissiale
et de petites fortifications. Dans le cloitre siegeait
un tribunal forestier. II y avait aussi dans la region,
un Systeme d’amenagement des eaux (des roues ä
eaux par exemple). Le cloitre benedictin jouait
visiblement un röle important dans l’economie
miniere ; le travail des moines consistait sans dou-
te principalement ä organiser les differents activi-
tes du Systeme. Les «silvani», appeles ainsi dans
les sources historiques, apparaissent en 1219 AD :
ils extraient et traitent les minerais dans le nord-
ouest du Harz, plus particulierement dans le
bailliage imperial de Goslar. Leurs droits ont ete
definis en 1271 par un texte de loi montagnarde.
Le travail physique dans les mines etait en grande
partie realise par des salaries employes par des
regisseurs ou par les proprietaires des installations
montagnardes.
Les zones montagnardes, les mines et les installa-
tions montagnardes appartenaient aux institu-
tions religieuses, aux aristocrates, aux ministres
imperiaux et aux citoyens de Goslar. Ces groupes
restent difficiles ä distinguer les uns des autres. Au
XIIIeme siecle les prerogatives dans le bailliage
imperial de Goslar furent transmises, mais seule-
ment en partie, aux Welfes, ducs de Braunschweig.
Le nom de «Bleifeld» (champ de plomb) est appa-
ru au cours du XVeme siecle pour designer la region
du «Zellerfelder Hauptzug» ä l’ouest de Zeller-
feld, comprenant le haut de Stuffental et l’aire de
fouille. Le peuplement minier de la «Johanneser
Kurhaus» du Xllpme siecle est sans doute egale-
ment designe par cette meme appellation.
Une crise miniere ä la fin du XIIIeme siecle explique
la disparition du peuplement. Dans le haut de Stuf-
fental, cette crise, qui dura jusqu’au milieu du
XlVeme siecle, entraina la quasi disparition de l’en-
semble du peuplement du Harz superieur. L’arret
de l’activite ä la «Johanneser Kurhaus» est princi-
palement du aux difficultes rencontrees des le
XIIIeme siecle pour progresser vers les plus gran-
des profondeurs, principalement dans les fosses
oü l’eau penetrait, les structures de l’epoque ne
permettant pas de solutionner ces problemes.
Les recherches menees ä la «Johanneser Kurhaus»
ont apporte de nombreuses connaissances nou-
velles sur l’histoire du peuplement et de l’activite
miniere dans le Harz superieur et sur l’histoire de
la technique en general. Pourtant de nombreuses
questions subsistent. D’autres etudes archeome-
triques sur le materiau stratifie permettraient de
repondre ä ces questions. II serait egalement sou-
haitable de mener de nouvelles recherches archeo-
logiques sur l’aire de peuplement de la «Johanneser
Kurhaus», dont seule une petite partie a jusqu’ä
present fait l’objet de fouille, et de poursuivre les
etudes sur les mines de la region.
(Frederique Portemont)
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